30 JEUNES VOLONTAIRES DU SNU INFECTÉS PAR LA COVID À MACOURIA

Pas facile de lutter contre la dispersion du covid en Guyane. Même l’administration se fait déborder. La session de formation au SNU organisée au lycée agricole de Matiti avait été maintenue en dépit du contexte sanitaire. 150 jeunes s’y sont rendus.

Le second jour, un cas de covid a été diagnostiqué entrainant la mise à l’isolement de ceux qui partageaient la même maisonnée. Ce n’est qu’au bout d’une semaine que des tests ont été proposés aux participants. Faute d’accord parental, seuls 40 ont été dépistés.

Ces test-là sont revenus négatifs. Pour finir, avant leur départ, des autotests ont été pratiqués. Bilan à ce jour, 30 volontaires seraient contaminés, ainsi que 3 animateurs. Ils ont quand même été renvoyés chez eux, avec des consignes d’isolement.

Laxisme 

D’après un membre de l’encadrement, certains jeunes n’ont pas été testés avant, les parents n’ayant pas donné leur accord. « Les jeunes qui n’ont pas fait l’objet d’un test ont été acceptés pour ne pas les pénaliser », a expliqué le sous-préfet chargé des communes de l’intérieur.

Et d’ajouter curieusement : « Qu’ils soient testés ou non, rien ne garantit que le virus n’entre pas. » De quoi se demander à quoi servent toutes les précautions. Un autre témoin précise que tous les jeunes auraient dû être isolés un certain temps, mais que « le protocole n’a pas été vraiment respecté. »

Pour finir, ce « grand moment » auquel le sous-préfet tenait tant, a été écourté et s’est terminé sans cérémonie de clôture.

Chiffres alarmants

On voit bien à travers cet exemple la situation compliquée dans laquelle le variant « brésilien » place la Guyane. Elle se lit aussi dans les derniers chiffres communiqués par les autorités de santé.

Le 5 juillet, après le week-end, on comptait 157 cas positifs (dont 62 à l’Ile de Cayenne) sur 2620 tests réalisés. Il y avait 85 patients hospitalisés et 30 en réanimation. On déplorait 3 décès supplémentaires.  

Crédit photos: Kwame Amo- Shutterstock.