À COMPIÈGNE, UN ENFANT INTERPELLÉ AVEC DU CRACK DANS LES POCHES
Le garçon âgé de 12 ans a été appréhendé dans le quartier du Clos-des-Roses par les agents de la police nationale de Compiègne alors qu’ils effectuaient une surveillance de différents lieux connus pour être des points de vente de produits stupéfiants. Depuis plusieurs années, la cité de l’Oise fait figure de plaque tournante du trafic de crack dans les Hauts-de-France.
« Contrôlé à proximité immédiate d’un point de deal, à 12 ans, il était en possession de 4,5 grammes de crack ! Ne laissez pas la mort circuler dans les mains des enfants ; signalez-nous tout élément nous permettant de mieux lutter contre les trafics », ont tweeté, mercredi dernier, les agents du commissariat de Compiègne. L’interpellation a eu lieu mardi matin dans le quartier sensible du Clos-des-Roses par la police nationale. Lors d’une patrouille, ils ont arrêté ce garçon qui, malgré son jeune âge, était défavorablement connu de leurs services.
Placé en rétention durant quelques heures, le mineur devrait faire l’objet d’une sanction éducative et être confié à un foyer spécialisé. S’il ne s’adonnait pas à la vente de stupéfiants, les enquêteurs soupçonnent le jeune garçon de rendre des « services » aux trafiquants. Un phénomène observé depuis de longue date, notamment, à Compiègne où dealers et « crackers » ont élu domicile.
Un quartier gangrené par la drogue
Reconnu pour son extrême toxicité et pour causer une dépendance quasi immédiate, le crack est un dérivé de la cocaïne dissout, généralement, dans du bicarbonate de soude, auquel sont ajoutées, lors de la « cuisson », diverses substances plus ou moins dangereuses. En raison de son coût beaucoup moins élevé que la cocaïne, cette « drogue du pauvre », comme elle est souvent qualifiée, fait des ravages dans les quartiers défavorisés.
À l’instar du nord-est de Paris, cette drogue se développe depuis quelques années de façon exponentielle dans la Cité impériale comme le soulignait, déjà, Le Parisien dans une enquête de 2019. Selon le quotidien, près de 400 usagers étaient recensés, il y a quatre ans, par les associations de prévention.
Crédit photos: Gennaro Leonardi – GettyImages.
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