A TOURNUS, LE PARC À THÈME NE FAIT PLUS L’UNANIMITÉ
D’ici à 2023, le parc historique porté par le conseil départemental de Saône-et-Loire devrait ouvrir ses portes dans la zone Nord de Tournus. Baptisé Éclat, il va retracer les grandes histoires du territoire à travers ces personnages emblématiques, ses paysages et ses « légendes fabuleuses ». Cependant, la future attraction touristique ne plaît pas à tout le monde…
Présenté en grandes pompes il y a à peine deux ans, le projet de « parc historique de spectacles » Éclat doit incarner, de façon ludique, les richesses patrimoniales de Saône-et-Loire.
Estimé à 40 millions d’euros d’investissement, le parc ambitionne d’attirer, dès son ouverture, près de 150 000 visiteurs par an, pour atteindre à terme les 450 000 visiteurs. De quoi compléter fortement l’offre touristique existante comme le Touroparc Zoo de Romanèche-Thorins ou la future Cité des vins et des Climats de Bourgogne de Mâcon.
Fervent défenseur de ce nouveau pôle d’attractivité, le président du conseil départemental de Saône-et-Loire, André Accary, ne manquait pas d’enthousiasme lors de son lancement. « Il s’agirait d’un lieu qui raconterait les grandes histoires de la Saône-et-Loire à travers des personnages célèbres, des légendes fabuleuses, des paysages typiques, des architectures remarquables et un bâti inspiré de l’architecture bois du Moyen-Âge. »
La gestion du parc a été confiée à Wikipark, un opérateur privé dirigé par Arnaud Coste qui a participé au lancement, notamment, de Vulcania, le parc dédié aux volcans d’Auvergne.
Un collectif pour dénoncer le bétonnage
Dans le Tournugeois, l’annonce de la création de ce nouveau pôle d’animations dont l’ouverture est prévue en 2023 avait été plutôt bien accueillie, avec la perspective de retombées économiques non négligeables sur le territoire et des emplois à la clé. La ville de Tournus ne cachait d’ailleurs pas, elle non plus, sa satisfaction.
Mais depuis, des habitants ont manifesté leur opposition au projet, dénonçant son impact environnemental, et se sont constitués en collectif. « Nous sommes totalement opposés au bétonnage de terres agricoles » a, par exemple, déclaré à nos confrères de France 3 Bourgogne-Franche-Comté, une retraitée lors d’une conférence de presse improvisée.
Un argument écologique très souvent avancé dans les territoires ruraux pour faire capoter l’émergence de nouveaux projets économiques, en Saône-et-Loire et ailleurs.
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