AFFAIRE KULIK : L’AXONAIS WILLY BARDON LIBÉRÉ
La décision a fait l’effet d’un coup de massue pour les proches de la victime et notamment pour son père, Jacky Kulik. À sa troisième demande de remise en liberté, Willy Bardon a obtenu sa libération par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Douai. Condamné en première instance par la cour d’assises d’Amiens […]
La décision a fait l’effet d’un coup de massue pour les proches de la victime et notamment pour son père, Jacky Kulik. À sa troisième demande de remise en liberté, Willy Bardon a obtenu sa libération par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Douai. Condamné en première instance par la cour d’assises d’Amiens (Somme), le 6 décembre 2019, à 30 ans de réclusion criminelle pour l’enlèvement, la séquestration et le viol d’Élodie Kulik, il était écroué depuis, au centre pénitentiaire de Lille. Willy Bardon, qui a toujours clamé son innocence, avait, à l’issue du verdict, tenté de s’empoisonner.
Pour l’avocat de l’Axonais de 45 ans, cette décision n’est qu’une simple application du droit. « Nous sommes évidemment satisfaits, car nous allons pouvoir le défendre efficacement. Car chacun sait qu’il est plus difficile de défendre un client incarcéré », déclarait, vendredi dernier, Me Gabriel Dumesnil, à nos confrères de France 3 Hauts-de-France. « C’est loin d’être la fin de cette affaire, ce n’est que le début. Nous allons acquitter Willy Bardon en appel, car ce monsieur est innocent. »
En janvier 2002, le corps d’Élodie Kulik avait été retrouvé violé et calciné dans un champ de Tertry dans la Somme, à la frontière avec l’Aisne. Confondu par son ADN retrouvé sur la scène du crime, l’auteur, Grégory Wiart, est décédé en 2003. Avant de mourrir, la jeune femme avait eu le temps de laisser un message de quelques secondes avec son téléphone portable où deux voix masculines ont été identifiées. Plusieurs témoins ont reconnu sur l’enregistrement la voix d’un des proches de Grégory Wiart, Willy Bardon, habitant à Montescourt-Lizerolles.
« Ma plus grande peur, c’est qu’il puisse à présent se rapprocher de témoins pour faire pression sur eux. Et puis maintenant qu’il a été condamné, il pourrait même se soustraire à la justice en partant par exemple à l’étranger », a regretté le père d’Élodie Kulik.
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