AISNE : AFFAIRE ÉLISA PILARSKI, LES ANALYSES ADN ONT PARLÉ
La victime, enceinte, présentait de nombreuses morsures. Après des analyses ADN demandées par le parquet, les résultats ont révélé que c’est le chien de son compagnon, Curtis, qui l’aurait tué et non pas ceux de la meute d’une chasse à courre, un temps mis en cause. Le mystère semble se lever sur cette tragique […]
La victime, enceinte, présentait de nombreuses morsures. Après des analyses ADN demandées par le parquet, les résultats ont révélé que c’est le chien de son compagnon, Curtis, qui l’aurait tué et non pas ceux de la meute d’une chasse à courre, un temps mis en cause.
Le mystère semble se lever sur cette tragique affaire. Le 16 novembre dernier, Élisa Pilarski était partie se promener en forêt de Retz avec les cinq chiens du couple, des American Staffordshire dont Curtis, appartenant à son compagnon Christophe Ellul. C’est ce dernier qui l’avait retrouvée morte, le corps de la victime présentant plusieurs morsures. Rapidement, les chiens d’une meute de chasse à courre, présents non loin des lieux du drame, avaient été incriminés par les opposants à la chasse et une vive controverse avait éclaté.
Une information judiciaire contre X a alors été ouverte par le parquet de Soissons pour « homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence résultant de l’agression commise par des chiens » et, en février, le procureur de la République, Frédéric Trinh, demandait que soit conduite une expertise génétique sur 67 chiens, les cinq du couple et 62 appartenant à l’association de vénerie le Rallye la Passion.
Mardi, les résultats des tests ADN ont été dévoilés et ne laissent plus de place au doute. « Réalisés par un laboratoire d’expertise génétique, ces tests effectués sur les 67 prélèvements réalisés ont révélé avec certitude que seul l’ADN du chien de la victime était présent sur les plaies de cette dernière et à proximité. Les chiens du Rallye la Passion sont donc complètement innocentés et exonérés de toute responsabilité relative à l’accident », explique le communiqué de la société de vénerie.
Selon les experts, les analyses sont formelles. Seul, Curtis, un chien importé « illégalement » des Pays-Bas par son propriétaire et ayant fait « l’objet d’un dressage au mordant, forme d’apprentissage interdite en France et pouvant relever d’actes de maltraitance animale », d’après le journal Le Monde, a tué Élisa Pilarski. Par l’intermédiaire de son avocat, Christophe Ellul entend demander une contre-expertise.
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