AISNE : LE PLAN DE RELANCE CONCERNE AUSSI L’AGRICULTURE
Au programme : souveraineté alimentaire, transition agro-écologique et adaptation au changement climatique. Territoire d’agriculture par excellence, le département de l’Aisne attendait avec impatience les mesures spécifiques du plan de relance pour le secteur primaire. Depuis plusieurs années, les exploitants agricoles et forestiers doivent face à de nombreux défis tant structurels que conjoncturels. Vendredi dernier, élus […]
Au programme : souveraineté alimentaire, transition agro-écologique et adaptation au changement climatique.
Territoire d’agriculture par excellence, le département de l’Aisne attendait avec impatience les mesures spécifiques du plan de relance pour le secteur primaire. Depuis plusieurs années, les exploitants agricoles et forestiers doivent face à de nombreux défis tant structurels que conjoncturels.
Vendredi dernier, élus consulaires et représentants syndicats étaient réunis à la préfecture de Laon pour découvrir les dispositifs gouvernementaux dont l’enveloppe s’élève à 1,2 milliard d’euros.
Assurer la souveraineté alimentaire française reste le premier objectif poursuivi dans le cadre du plan de relance dans lequel sont fléchés 364 millions d’euros. À ce titre, 100 millions d’euros vont être investis dans le « plan protéines végétales » dans le but de réduire la dépendance aux exportations. « Afin d’assurer la production française, il faut avant tout des agriculteurs. Étant donné le départ en retraite de 50 % des chefs d’exploitation dans les 10 prochaines années, une campagne grand public sera lancée pour faire connaître les métiers et formations de l’agriculture et de l’agroalimentaire », explique la préfecture de l’Aisne.
Sujet parfois sensible, la compatibilité entre l’agriculture et les contraintes environnementales fait l’objet d’un programme à 546 millions d’euros. « Le gouvernement investira dans la conversion vers le bio et la certification Haute valeur environnementale (HVE), dans la conversion des agro-équipements et dans la biodiversité autour des cultures par la plantation de haies bocagères. Le plan de relance a aussi pour objectif de donner à toute la population un accès à une alimentation saine, durable et locale. Les Projets alimentaires territoriaux seront favorisés, ainsi que des opérations de soutien à l’investissement en direction des petites communes (cantines scolaires, opération « 1000 restaurants »). D’autres initiatives seront aidées : les jardins partagés, les « paniers fraîcheurs. »
Enfin, pour aider les agriculteurs et les exploitants forestiers à affronter plus efficacement les aléas climatiques comme les périodes de sécheresse récurrentes, les épisodes de grêle ou de gel, un plan de soutien à l’investissement (300 millions d’euros) leur a été attribué.
« Le préfet a demandé la rédaction d’un Contrat de relance agricole et de transition écologique départemental à travers quatre volets : soutien aux filières, développement des circuits courts, développement durable et forêt. »
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