AISNE, SEINE-ET-MARNE, CES TERRITOIRES EN QUÊTE DE NOTORIÉTÉ
Depuis le déconfinement, certaines collectivités ont révisé leur plan de communication, en orientant leur message en direction des touristes français, moins enclins à quitter le territoire cet été. C’est le cas, notamment, des départements de la Seine-et-Marne et de l’Aisne qui jouent la carte de la proximité avec Paris, en soignant par la même occasion, […]
Depuis le déconfinement, certaines collectivités ont révisé leur plan de communication, en orientant leur message en direction des touristes français, moins enclins à quitter le territoire cet été. C’est le cas, notamment, des départements de la Seine-et-Marne et de l’Aisne qui jouent la carte de la proximité avec Paris, en soignant par la même occasion, leur image de marque.
Les conseils départementaux ont rapidement pris la mesure de l’impact de la crise sanitaire sur les acteurs touristiques de leur territoire. Si les diverses aides financières sont un des leviers indispensables pour soutenir les professionnels de la filière, une fréquentation touristique élevée, cet été, constituerait la meilleure garantie pour sauvegarder les infrastructures et préserver les emplois. Pas si facile, néanmoins, d’attirer une clientèle, notamment parisienne, lorsqu’il faut aussi rivaliser avec l’Hérault ou les Alpes-Maritimes…
Le conseil départemental de l’Aisne a lancé fin juin une grande opération séduction, « Retrouvez-vous dans l’Aisne », afin d’inciter les Axonnais à redécouvrir leur territoire et d’attirer « les Franciliens et frontaliers que l’Aisne accueillera à bras ouverts ! », comme le martèle le grand chef parisien Damien Duquesne, fondateur du site 750g.com et ambassadeur du terroir. « Pourquoi venir dans ce département précisément ? Parce-ce qu’il est tout proche de Paris, de Reims, de Lille, parce qu’il est riche de patrimoine historique, de forêts, de villes et villages étonnants, parce qu’il est aussi différent du nord au sud, que de l’est à l’ouest… »
En Seine-et-Marne, le constat est identique même si la démarche est un peu différente. En lançant la marque de territoire, « Vivre en grand en Seine-et-Marne » entend bien développer son attractivité, et en premier lieu son potentiel touristique. Parallèlement, le conseil départemental a dégagé une enveloppe de 4,5 millions d’euros pour soutenir la filière. « Cette marque va révéler les pépites et richesses de notre département et développer ses atouts », explique Patrick Septiers, le président du département francilien. « Cette identité forte et commune va également accompagner la relance touristique et économique. »
Surfer sur la vague…
Mais au-delà de la seule saison estivale, ces deux départements parmi d’autres se verraient bien attirer plus durablement ces métropolitains à la recherche d’espace et de chlorophylle. Selon une étude du cabinet de conseil Inov360, mi-juin, 41 % des Franciliens, essentiellement des cadres, étaient encore en télétravail. De quoi donner des idées.
La qualité de vie, le coût du logement et la densité des réseaux de transport en commun pourraient être autant d’arguments qui pourraient séduire ces travailleurs urbains s’ils venaient à découvrir ces territoires en quête de notoriété. « Poumon vert de l’île-de-France, la Seine-et-Marne est dotée d’un cadre vie privilégié avec une nature omniprésente, de grands espaces, un patrimoine riche et diversifié », rappelle Patrick Septiers. « Situé aux portes de Paris, c’est un territoire frontalier avec 10 départements, ouvert sur le Grand Est, le Centre et la Bourgogne, au cœur de l’Europe. » Plus au nord, Nicolas Fricoteaux, pourrait tenir à peu près le même discours…
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