CABARET VERT : UN FESTIVAL TOUS AZIMUTS TRÈS RÉUSSI !

L’année de tous les défis

Ce festival a vu le jour en 2005, et à mesure du temps, a procédé à quelques ajustements pour voir monter en flèche sa côté de popularité et son modèle économique. Cette année, le format du festival a évolué, passant de 4 jours à 5 jours de programmation. « La fréquentation est excellente, le pari a été réussi » s’exclame Julien Sauvage, directeur du festival, qui a vu accueillir près de 125 000 personnes sur ces terres sacrées ardennaises, un record après avoir investi plus de 8 millions d’euros !

Avec plus de 90 artistes, il y en avait pour tout les goûts afin de célébrer le retour de ce rendez-vous annuel : En invité exceptionnel pour ouvrir le bal ce mercredi, nous retrouvions le grand et populaire Stromae, le ton était clairement donné pour cette nouvelle édition aux notes d’éclectisme bien trempées, la proposition fut aussi vaste que diversifiée. Guirrec, festivalier originaire de St Brieuc en Bretagne, est venu spécialement pour voir du rock garage et n’en finissait pas de faire des éloges de son chanteur phare : Ty Segall et son Freedom Band. Il a aussi salué l’ »extrême pluralité de la proposition musicale de ce festival« , et pour cause.

Du Rock avec Spliknot, the Pixies, et Laylow pour continuer le show le jeudi. Le vendredi, plus orienté rap, on a retrouvé quelques grands noms comme Vald, Freeze Corleone… Alors oui, même sous la pluie, il faisait quand même très beau au concert d’Orelsan où plus de 20 000 festivaliers s’étaient donné rendez-vous ce soir là. S’en est suivi un samedi sous les auspices rock’n-roll de Liam Gallahgher et de Madness, pour finir autour d’un dimanche sous le signe de la variété française avec les voix chaleureuses et intemporelles de Véronique Sanson et de Gaetan Roussel, ou bien encore d’Eddy de Pretto, pour terminer cette édition paisiblement.

Les différentes scènes tel que Zanzibar, Razorback, et la scène des illuminations ont donc regorgées d’artistes en tout genre et la petite nouvelle cette année, la scène du « GreenFloor », nouvel espace accessible après la traversée d’un pont, où stroboscopes et lights de couleurs ont fait vibrer le coeur des amateurs de musique électro pour se retrouver dans une forêt enchantée afin de vibrer aux sons des DJ présents.

La pop rock des Rémois de Chester Remington, le spécialiste de la Dubstep Dr Tank, Nathan Zahef du collectif électro La Forge, ont tous balancé leurs meilleures vibes ce vendredi 19 août et ont su représenter la Marne de la meilleure des façons. Le chanteur de Chester Remington se dit ravi de ce concert sur la scène des Illuminations, et s’y on en croit ses dires « l’ambiance était survoltée à l’heure du goûter, et le public, hyper réactif ». Nathan Zahef, quant à lui, est « heureux d’avoir été programmé sur le GreenFloor, et savoure son 10ème Cabaret Vert ». Le Bird et Sophie Dumont du même collectif La Forge étaient également de la partie, avec un mix 100% rémois cette nuit du vendredi.

Sourire, bonne humeur et grosses basses ont été les maîtres mots de ces jeunes gens, loin d’être ordinaires, de la scène rémoise.

Un festival durable et éco-responsable

L’espace d’un instant, on se téléporterait presque au Burning Man tant les propositions sont diversifiées et divinement bien proposées : stands de food hallucinants, sculptures gigantesques et street art, tout était réuni pour un dépaysement total le temps d’une semaine.

Maha, télé-conseillère en Lorraine, est venue voir les grosses têtes d’affiche bien sûr et surtout la programmation de rappeurs, son style musical de prédilection. Elle ajoute que « l’ambiance est à l’entraide, on s’est tous aidé pour monter les tentes et le côté écologique de ce festival est vraiment impressionnant, tout est bien pensé, on s’y sent bien ».

Crêpes, falafels, cacasses, poutines, croûtes ardennaises, spécialités au fromage : Outre la proposition gustative locale de qualité, des stands à n’en plus finir de spécialités estampillées bio pour la plupart étaient présents sur site, l’organisation du festival a mis un point d’honneur à poursuivre son aventure écologique et à proposer des circuits courts et des produits locaux, pour le plus grand bonheur de ses festivaliers.

La gestion des déchets a, par ailleurs, été orchestrée de façon très organisée, 160 points de collecte, un centre de tri sur place… Ils étaient près de 200 bénévoles à sensibiliser les festivaliers sur le bien-fondé du recyclage et sur la revalorisation des déchets. Des cendriers de poche ont été distribués et des cendriers fixes ont été disséminés au 4 coins du parc pour être ensuite traités par la start-up Puri Fungi, avec ses désormais célèbres champignons mangeurs de mégots ! En outre, le Cabaret Vert, c’est plus de 80 tonnes de déchets triés et recyclés chaque année.

Le Cabaret Vert, c’est avant tout de la musique mais pas que… tout au long de ces 5 jours était également à l’honneur le festival de la BD. Entre 2 concerts, un petit moment de lecture pour calmer les ardeurs était souvent le bienvenu. Il y a en avait pour tous les goûts, du fantastique, du manga, de l’aventure, des comics strip, tout le neuvième art était servi sur un plateau !

2400 bénévoles se sont attelés à faire de cette édition une réussite et s’y on en croit les échos de la foule au détour d’une conversation entre amis, Elodie nous crie que : « c’est vraiment dingue cette programmation, je ne regrette pas un seul instant d’être venue, vivement l’année prochaine ! ».

Si malheureusement, vous avez manqué ce que certains ont renommé « le plus grand festival du Nord Est de la France« , et ces têtes d’affiche toutes plus impressionnantes les unes que les autres, vous savez ce qu’il vous reste à faire pour vous rattraper l’année prochaine, la prochaine édition déjà programmée du 17 au 20 août 2023, risque d’être tout aussi étonnante, si ce n’est plus encore 😉

Crédit photos: Cabaret Vert- Romain Buchy.