CENTRE NATIONAL DE LA PRESSE À CLAIRVAUX, LA PAGE DÉJÀ TOURNÉE
La Bibliothèque Nationale de France n’ira pas entreposer sa collection de 247 titres de presse à Clairvaux. La candidature auboise, soutenue par les collectivités locales et des personnalités telles que le généticien Axel Khan n’a pas été retenue, suscitant un sentiment de frustration.
Le site historique de l’Abbaye de Clairvaux avait pourtant des atouts à faire valoir pour accueillir le projet de la BnF, lancé en juin 2020. Un lieu chargé d’histoire qui fait d’ailleurs l’objet d’un programme de reconversion en vue de la fermeture définitive de la célèbre maison centrale de Clairvaux en 2023.
L’occasion était belle d’accueillir un projet à 70 millions d’euros dans l’objectif de créer un Centre national de la Presse comprenant 44 km linéaires de documents accumulés. Techniquement, le dossier aubois tenait la route, reconnaît la BnF dans le courrier adressé aux élus aubois.
Un dossier d’une très grande qualité globale mais qui comporte quelques limites. « Le temps de transports en commun entre Paris et le site, supérieur à deux heures et avec une fréquence de liaison limitée, ne répond pas optimalement au cahier des charges », indique la lettre de la BnF.
Trop loin de Paris
Un motif qui remue le couteau dans la plaie d’autant que l’électrification tant attendue de la ligne ferroviaire Paris-Belfort a encore pris du retard malgré le lancement des travaux. « On nous oppose le temps de trajet entre Paris et Bar-sur-Aube alors même que le retard dans le dossier de l’électrification de la ligne 4 est largement imputable à l’État qui n’a pas encore décidé du montant qu’il allait accorder au chantier », regrette le président du conseil départemental de l’Aube, Philippe Pichery.
Maigre consolation, l’Aube n’est pas seule à voir ses espoirs s’envoler. C’est le cas également de Charleville-Mézières, Saint-Quentin ou encore Tonnerre. il est vrai que les candidats se sont bousculés avec plus de 70 dossiers déposés, comme celui d’Auxerre par exemple. Le projet ayant pris du retard, le nom du lieu choisi pour l’implantation du futur Centre national de la presse n’a pas encore officialisé.
Il ne reste en course actuellement qu’une poignée de candidats, à l’image de Sablé-sur-Sarthe, où la BnF est par ailleurs déjà implantée ou encore Amiens et Lens. La réponse est attendue au cours de ce premiers semestre.
Crédit photos: Laurent Locurcio
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