CHALON DANS LA RUE IMAGINE LE MONDE D’APRÈS
La 34e édition du festival des arts de la rue n’ayant pas pu avoir lieu cette année, il a laissé sa place à une pièce en trois actes, les "rendez-vous d’automne" dont le dénouement se fera en octobre, avec en prélude, une invitation à la correspondance.
Il n’était pas question de faire un « festival bis », encore moins de laisser artistes et public sans nouvelles. Pendant le confinement, alors que l’annulation de Chalon dans la rue devenait inéluctable, le Centre national des arts de la rue et de l’espace public (CNAREP) inventait l’histoire du « Grand duché de Chalon dans la rue », cité imaginaire et métaphore du « jour d’après ».
« Il était important pour nous de maintenir une offre pour les artistes, les programmateurs, le public et pour toutes les équipes », explique Érika Lamy, responsable de la communication de l’association. Chaque année, le festival des arts de la rue accueille près de 220 000 visiteurs et mobilise une centaine de personnes, rien que pour l’organisation.
« Cette ville endormie qui se réveille peu à peu commence par reprendre contact en s’envoyant des cartes postales… » Fil rouge de l’événement, « Et si on se donnait des nouvelles ? » invite, tout l’été, les Chalonnais et plus largement le public à prendre la plume pour parler d’eux. « Des cartes postales sont diffusées à travers la ville. Le public s’en empare, écrit son ressenti et glisse les cartes rédigées dans les boîtes aux lettres de Chalon dans la rue. Des facteurs artistes assurent, au fil de l’été, les levées et récupèrent le courrier. Les contributions du public alimenteront des projets artistiques. Les textes seront lus dans la ville par des crieurs, diffusés sur le site internet de Chalon dans la rue, partagés sur les réseaux sociaux et révélés par des artistes lors des Rendez-vous d’automne. »
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© Michel Wiart
De l’aube à l’horizon
Le premier acte de ces « Rendez-vous d’automne », l’Aube, va se dérouler les 29 et 30 août avec des spectacles en lieux clos accueillant entre 10 et 30 personnes. « Il s’agit d’une première confrontation avec le public où les artistes présenteront des spectacles finis ou en cours de création », souligne Érika Lamy. Afin de respecter les règles de distanciation, une billetterie gratuite sera mise en place.
Les spectacles promettent de s’emparer d’endroits insolites. Au deuxième acte, le Lever, du 25 au 27 septembre, les espaces s’élargissent et le public se fait plus nombreux. « C’est le retour du spectacle performatif avec une programmation qui questionne notre vivre ensemble. » Au dernier acte, l’Horizon, du 30 octobre au 1er novembre, le temps est à la fête avec des artistes qui réinvestissent l’espace public. « C’est l’heure du partage. » Et du retour à la vie normale en quelque sorte. Enfin, espérons-le.
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