CHALON-SUR-SAÔNE, LE RÉSEAU VIF NE CONNAÎT (MALHEUREUSEMENT) PAS LA CRISE
Au premier septembre, 578 personnes ont été accompagnées depuis sa création. Ces situations ont exposé 856 enfants. « Chaque jour, le silence tue. Parlez nous ! » Ce slogan résume à lui seul l’enjeu du dispositif. Les violences commises au sein de la sphère familiale, qu’elles soient physiques, psychologiques, économiques ou verbales, font chaque jour de nouvelles […]
Au premier septembre, 578 personnes ont été accompagnées depuis sa création. Ces situations ont exposé 856 enfants.
« Chaque jour, le silence tue. Parlez nous ! » Ce slogan résume à lui seul l’enjeu du dispositif. Les violences commises au sein de la sphère familiale, qu’elles soient physiques, psychologiques, économiques ou verbales, font chaque jour de nouvelles victimes. À l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre 2016, la ville de Chalon-sur-Saône inaugurait son réseau Vif (Violences intra-familiales) avec le concours de partenaires associatifs et institutionnels. Volonté politique de la nouvelle municipalité, la mesure prouvait rapidement sa nécessité puisque, au cours des 18 premiers mois de son existence, 213 victimes ont été aidées.
Concrètement, un numéro vert disponible 24/24 heures (0.800.800.071) permet à une personne victime de telles violences d’être prise en charge par une coordinatrice municipale qui assure des permanences en tant qu’intervenante sociale au commissariat. Cette dernière propose alors une solution adaptée.
Dans les cas d’urgence, deux logements municipaux sont disponibles pour les victimes, accompagnées ou non, de leurs enfants. « Ce réseau fonctionne grâce à la réactivité, l’investissement, et les compétences de chacun, explique Stéphanie Rousseau, coordinatrice de la structure, mon rôle est de tout coordonner dans l’intérêt des victimes mais aussi dans l’intérêt de tous les professionnels qui sont partie prenante. Tous ont une réelle prise en compte de chaque personne, de chaque situation, il y a une réelle considération. »
Depuis sa création, 578 personnes ont été accompagnées, majoritairement des femmes (à 96 %) pour des violences physiques ou psychologiques. Les deux tiers ont entre 25 et 50 ans et chaque semaine, l’antenne connaît trois à cinq nouvelles situations. Les deux logements municipaux dédiés aux victimes de violences intra-familiales connaissent un taux d’occupation de 72 %. Plus de 80 % des victimes prises en charge à Chalon-sur-Saône ont déposé plainte grâce au réseau alors que la moyenne nationale des réseaux Vif n’est que de 20 %.
« Le réseau VIF chalonnais peut et doit servir d’exemple car il ne néglige rien pour agir en protégeant, soutenant et accompagnant toutes les victimes », conclut Gilles Platret, le maire de Chalon-sur-Saône.
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