COMPIÈGNE LANCE UNE SOUSCRIPTION POUR LA RESTAURATION DE SES PICANTINS
Le maire de la Cité impériale, Philippe Marini, et son adjoint délégué aux travaux et aux bâtiments communaux, Nicolas Leday, viennent de lancer un appel aux dons pour la rénovation de ces trois personnages emblématiques, qui « piquent le temps » au sommet du beffroi de l’hôtel de ville de Compiègne. Le coût de l’opération est estimé à près de 85.000 euros.
Ils rythment la vie des habitants de la ville de Compiègne depuis des temps immémoriaux. Les trois « ennemis » de la cité au XVe siècle – « l’Anglais (nommé Langlois, en rouge), l’Allemand (Lansquenet, en vert) et le Flamand (Flandrin, en bleu) » – sont condamnés à « piquer le temps », d’où leurs noms issus du patois picard, les Picantins.
Mais voilà, la troisième génération de ces répliques installées en 2002 commence à ressentir la fatigue… Afin de préserver ce patrimoine unique, la municipalité a donc décidé de lancer une souscription publique.
« Leur mécanisme est entretenu par un horloger spécialisé. Il permet de faire retentir tous les quarts d’heure un son bien connu des Compiégnois. Leur sonnerie fait retentir l’une des plus anciennes cloches connues : la Bancloque fabriquée en 1303. D’une hauteur d’1,35 mètre, elle a été placée en 1319 dans le clocher de Saint-Jacques, avant de regagner le nouveau beffroi en 1517 », précise la cité de l’Oise.
Des dons déductibles des impôts
« Pour accompagner la ville dans ce projet, un appel à la générosité de tous est lancé. Les dons sont une ressource indispensable pour la restauration de notre patrimoine et ils sont déductibles des impôts à hauteur de 66 % de leur montant pour les particuliers et de 60 % pour les entreprises. »
Il y a deux ans, la ville de Compiègne avait déjà engagé une démarche similaire afin de rénover plusieurs salles de la mairie ainsi que les fauteuils du bureau du premier magistrat de la ville.
« Lors de cette première phase, ce sont 164 donateurs qui se sont manifestés pour un montant de 69.000 euros récupérés. Certains de ces donateurs avaient émis le souhait de continuer à nous aider à restaurer notre patrimoine », rappelle Nicolas Leday dans Le Courrier picard.
Crédit photos: Gérard Guittot – Photononstop.
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