COMPIÈGNE : PHILIPPE MARINI MIS EN EXAMEN DANS UNE AFFAIRE FINANCIÈRE
Le maire de Compiègne a été mis en examen pour des soupçons de « favoritisme », « corruption » et « entente illicite » dans l’attribution d’un marché du Syndicat mixte du département de l’Oise (SMDO) - structure dont il est également président - en faveur de la société Paprec. En mai, il avait été entendu dans ce dossier par le Parquet national financier (PNF).
C’est sur sa page Facebook que Philippe Marini a révélé l’information. « À la suite de mon audition des 31 mai et 1er juin derniers, j’ai été mis en examen par Madame Aude Buresi, juge d’instruction, dans le dossier Paprec. »
Le maire de Compiègne et président de la communauté d’agglomération « conteste formellement avoir commis quelque infraction que ce soit ». Avant de conclure : « Cet acte de procédure, qui était attendu, est une mesure qui permet de garantir l’exercice complet des droits de la défense, au regard de la technicité et de l’ancienneté des motifs allégués. Je précise qu’aucun soupçon d’enrichissement personnel n’a été exprimé. »
L’affaire remonte à 2017 lorsque le Syndicat mixte du département de l’Oise (SMDO) avait préféré le groupe Paprec pour la construction, puis pour la gestion du centre de valorisation et de tri des déchets de Villers-Saint-Paul au détriment d’autres entreprises. La justice s’interroge sur d’éventuelles contreparties dans l’attribution de ce marché public. Jean-Luc Petithuguenin, le P-DG de Paprec, a été mis en examen fin mai, ainsi que deux autres personnes par le Parquet national financier (PNF).
Concours hippiques
Les soupçons portent sur plusieurs actions de sponsoring en faveur de l’association Compiègne Équestre, présidée par l’épouse de Philippe Marini, pour l’organisation de concours hippiques. Dans un entretien au Parisien, Jean-Luc Petithuguenin s’était défendu de toutes formes de corruption ou d’entente illicite.
« Il est normal pour une entreprise de cette ampleur d’avoir une politique de sponsoring. Certaines entreprises allouent des fonds à une équipe de football locale, nous l’avons fait pour cette association. Rien de plus. »
À ce stade, Philippe Marini et Jean-Luc Petithuguenin restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés.
Crédit photos: Moulusimon CC BY-SA 4.0.
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