DANS L’OISE, DES POULES À ADOPTER POUR RÉDUIRE LES DÉCHETS
En partenariat avec une éleveuse bio de Méry-la-Bataille, la communauté de communes du Plateau picard (CCPP) propose aux habitants d’adopter gratuitement des poules afin d’éviter aux volatiles une fin tragique. Ce dispositif original permet aux familles de réduire considérablement leurs déchets organiques et de manger des œufs frais.
Située au nord du département de l’Oise, la communauté de communes du Plateau picard (CCPP) a décidé, dans le cadre de sa politique de réduction des déchets ménagers, d’offrir des poules à ses administrés. Le dispositif baptisé « Ma famille grandit avec des poules » leur propose d’adopter deux ou trois gallinacés issus d’un élevage en production biologique situé à Méry-la-Bataille.
« Ce sont les poules dites de réforme, qui peuvent encore vivre plusieurs années et produire des œufs pendant un an ou plus », souligne l’intercommunalité qui prend à sa charge le coût de l’opération.
Afin de les accueillir dans de bonnes conditions, les familles doivent, en contrepartie, disposer d’un poulailler d’au minimum un mètre-carré par volatile, équipé d’un abreuvoir, d’une mangeoire et d’un bac à poussières, et d’un espace extérieur minimal de 10 à 20 mètres-carrés. « La poule est un animal omnivore. Elle mange pratiquement tout ce que nous ne mangeons pas : épluchures de légumes, restes alimentaires, et même les coquilles d’huîtres ! » Un guide pratique a été édité pour renseigner les futurs adoptants.
De multiples avantages
Outre la possibilité de manger des œufs frais, adopter des poules procurent de nombreux avantages. « À l’échelle d’une année, ce sont jusqu’à 150 kilos de biodéchets qui peuvent être consommés par une poule. C’est un bon moyen de réduire le volume de nos poubelles. La litière et la fiente de poule constituent un fumier de qualité pour le potager. Associer le mélange avec le compost permet une meilleure efficacité. De plus, les poules en liberté peuvent réguler les proliférations de larves, vers et autres insectes envahissants. »
Depuis 2016, l’éleveuse bio de Méry-la-Bataille n’envoie plus ses poules pondeuses à l’abattoir en les revendant à des particuliers pour leur offrir une seconde vie. Sa collaboration avec la communauté de communes devrait pérenniser cette bonne action.
Crédit photos: FatCamera – GettyImages.
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