DANS L’OISE, LE « CHANTIER DU SIÈCLE » BAT SON PLEIN
Les travaux du Canal Seine Nord Europe (CSNE), qui doit relier le bassin-versant de la Seine au réseau fluvial du nord de la France, ont débuté entre Compiègne et Passel. Ils doivent permettre à l’horizon 2028 la circulation de bateaux à grand gabarit et de connecter l’Oise à l’Escaut. Le coût de ce projet pharaonique est estimé à plus de cinq milliards d’euros.
Le Canal Seine Nord Europe (CSNE), c’est tout d’abord des chiffres qui montrent l’envergure de ce projet qui connectera, dans cinq ans, Compiègne à Aubencheul-au-Bac dans le Nord : 107 kilomètres de canal traversant 59 communes des Hauts-de-France et plus de 1.000 hectares d’aménagements environnementaux.
C’est aussi la construction de 59 ponts routiers et ferroviaires, de sept écluses et de trois ponts-canaux dont un impressionnant ouvrage de 1,3 kilomètre franchissant la Somme.
« Depuis le début de l’année, les chantiers du Canal Seine Nord Europe ont continué de se déployer sur le territoire compiégnois. La construction des quais de Ribécourt et Pimprez sur le canal latéral à l’Oise bat son plein et les travaux d’archéologie préventive et de libération des emprises autour de Clairoix, Choisy-au-bac, Thourotte et Montmacq s’achèvent. Ce sont désormais les chantiers du rescindement de l’Oise et de la construction de quatre ponts qui se préparent sur le secteur de Montmacq, Cambronne-lès-Ribécourt et Pimprez », précise la communauté d’agglomération de la région de Compiègne (Arc).
Un atout majeur
D’une largeur de 54 mètres avec un tirant d’eau de 4,5 mètres, le canal va pouvoir accueillir des automoteurs d’une longueur de 185 mètres et d’une largeur de plus de 11 mètres. En connectant l’Île-de-France et la Picardie au premier réseau fluvial européen, il représente une formidable opportunité de développement économique pour les entreprises du territoire, tout en accompagnant la filière logistique dans la transition écologique.
Sur le plan de l’emploi, le chantier va mobiliser 6.000 personnes dont 3.000 spécialement recrutées pour réaliser ce défi. Ainsi, près de 1.000 conducteurs d’engins ont été sollicités ou encore 500 coffreurs et ferrailleurs en génie civil.
Crédit photos: Sorn340 – GettyImages.
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