DES CHÊNES DE LA FORÊT DE VILLEFERMOY POUR LA FLÈCHE DE NOTRE-DAME DE PARIS
La restauration de la cathédrale Notre-Dame a débuté. Afin de restituer à l’identique l’ossature de la flèche détruite lors de l’incendie, les charpentiers ont besoin d’un millier de chênes. L’Île-de-France a choisi d’apporter son soutien à ce chantier colossal en apportant 85 chênes de qualité dont 59 proviennent de la forêt de Villefermoy, en Seine-et-Marne.
C’est le chantier du siècle. Le 15 avril 2019, lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, la flèche, les toitures de la nef et du transept ainsi que la charpente ont été emportées par les flammes provoquant un immense émoi dans le Monde entier. Après de vifs débats, le Président de la République, Emmanuel Macron, a décidé de restituer la flèche de Notre-Dame à l’identique selon les plans imaginés par Viollet-le-Duc au XIXe siècle.
Pour cela, les travaux de reconstruction nécessitent pas moins d’un millier de chênes pour l’ossature de la flèche. « L’État a décidé d’offrir 325 chênes issus de ses forêts domaniales gérées durablement par l’ONF (Office national des forêts). L’Île-de-France se joint naturellement à cette aventure collective à la fois forestière et architecturale. Cinq forêts domaniales d’Île-de-France participent à l’effort national en apportant 85 chênes de qualité », explique la préfecture de Seine-et-Marne. Ainsi, 59 arbres vont provenir de la forêt seine-et-marnaise de Villefermoy.
Une gestion durable du patrimoine forestier
Dès janvier, les forestiers de l’ONF ont identifiés les arbres à abattre, sélectionnés selon des critères très précis : des troncs bien droits d’une circonférence d’un mètre minimum et d’une longueur oscillant entre cinq et 13 mètres. « La forêt domaniale de Villefermoy (2.640 hectares), comme toutes les autres forêts publiques, n’a jamais été un espace immuable. Façonnée par l’homme, elle est le fruit de l’histoire. Sa gestion s’inscrit dans le temps long, à l’échelle de 150 ans pour le chêne. Le temps nécessaire pour qu’un arbre devienne adulte. Les forestiers d’aujourd’hui héritent du travail de leurs ainés qui se sont succédés dans ce massif et s’attachent à renouveler cette ressource de qualité, initiée depuis plusieurs siècles. »
Le arbres récoltés, une fois numérotés, seront débardés dans quelques semaines pour être stockés à l’air libre. Débarrassés de leur tanin par la pluie, ils seront ensuite séchés pendant une durée de 12 à 18 mois avant d’être débités et assemblés. Ils pourront rejoindre, enfin, l’île de la Cité pour former la nouvelle ossature de la flèche de Notre-Dame.
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