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ENTRETIEN AVEC BÉATRICE MALLEVILLE, PRÉSIDENTE DE LA FCPE DU TARN-ET-GARONNE

Près de deux tiers des parents sont très inquiets. Beaucoup de parents appellent pour demander comment les collégiens vont-ils pouvoir garder 8 heures par jour le masque sur le nez ? Ils notent des fatigues et migraines plus importantes.  Les parents d’élèves s’inquiètent aussi de la prise en compte des difficultés qu’ils pourraient avoir comme le […]

© Béatrice Malleville

Près de deux tiers des parents sont très inquiets. Beaucoup de parents appellent pour demander comment les collégiens vont-ils pouvoir garder 8 heures par jour le masque sur le nez ? Ils notent des fatigues et migraines plus importantes.  Les parents d’élèves s’inquiètent aussi de la prise en compte des difficultés qu’ils pourraient avoir comme le retard scolaire, ils veulent savoir comment les enseignants vont organiser l’année en fonction du retard pris pendant le COVID-19 ?

Aujourd’hui, le point noir est la communication ministérielle qui est toujours en retard et inadéquate : la majorité des établissements scolaires n’ont toujours pas reçu de directives officielles à quelques jours de la rentrée, cette mauvaise communication est source de bien des inquiétudes légitimes.

Autre point, lors de son intervention, le Ministre a évoqué le cas des enseignants malades mais il n’a pas traité dans le fond du risque pour les familles de remettre des enfants à l’école dans les familles vulnérables ou quand l’enfant lui-même est vulnérable il a parlé brièvement du masque mais au-delà quel accompagnement scolaire pour eux ? Si un enfant est malade ou d’une famille à risque le Ministre a demandé  à voir avec le CNED, dans les faits cet enfant devra donc être radié de l’établissement pour s’inscrire au CNED. Ce sera donc la double peine pour l’élève : plus d’accès à l’école et plus de sociabilisation. Le mieux aurait été de permettre de garder un lien avec l’école via le drive où on partage des informations au delà de l’apprentissage il y a aussi l’isolement qui est difficile pour un élève déjà soumis à une maladie et à une charge mentale psychologique où il porte le poids d’une éventuelle responsabilité dans la santé de ses parents vulnérables. Cette sociabilisation est plus que nécessaire pour ces enfants. Lors de notre dernière enquête après confinement, le principal souhait des parents était un retour à la sociabilisation pour les enfants. Ces enfants ne pourront donc ni faire de sport ni garder de lien avec les camarades et professeurs car les inspecteurs académiques ont donné des consignes strictes aux enseignants : aucun contact même virtuel avec un enfant radié ne sera permis.

 Le problème majeur et inquiétant est le manque de personnel : les experts de la santé doivent être présents sur place pour détecter les suspicions de Covid-19 dans le Tarn-et-Garonne. Cette année il y a un nouveau collège à Verdun-sur-Garonne, il doit avoir un infirmier scolaire au minimum par établissement, au lieu de recruter un nouveau infirmier on est allé chercher un des deux infirmiers du plus grand établissement de l’académie : le lycée Antoine Bourdelle. A la rentrée, il n’y aura donc plus qu’un seul infirmier sur place pour 3000 élèves et plus de 400 membres du personnel en pleine crise sanitaire c’est désolant et risqué.

 Tous ces dysfonctionnements créent l’inquiétude des parents et des représentants d’élèves. Autre exemple, il y a un groupe de remplacement qui est supposé intervenir et remplacer les enseignants qui tomberaient malades mais en Tarn-et-Garonne mais on est déjà en tension donc si plusieurs professeurs sont absents on n’est pas en capacité de les remplacer, il risque donc d’y avoir des classes surchargées et au vu du manque de  personnel on va vers ce scénario inquiétant à la rentrée.

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