FERMETURE DÉFINITIVE DE LA CLINIQUE SAINT-BRICE, PRÈS DE PROVINS, LE 1ER JANVIER 2023

En août dernier, l’ARS (Agence régionale de santé) d’Ile-de-France a décidé la fermeture du service de chirurgie de cette clinique. Elle lui reprochait, après dénonciation anonyme et contrôle inopiné, des défaillances règlementaires, mais sans conséquences, de son service d’anesthésie dus au manque de médecins dans cette spécialité.

Cette clinique de 50 lits est située à Saint-Brice, aux portes de Provins. Elle est équipée de 4 blocs opératoires et spécialisée dans la chirurgie ambulatoire, mais elle n’a alors conservé qu’une activité de consultations pour ses patients.

Le groupe Avec l’avait rachetée 4 ans plus tôt au groupe Elsan, forte de sa bonne réputation certifiée par la note A – la « meilleure » – décernée par la Haute autorité de santé (HAS) et confortée par des projets d’investissement. Tout en prenant acte de la décision de l’ARS, il lui a proposé de reconvertir la clinique en service de médecine ou dans l’accueil des personnes âgées et handicapées, des secteurs manquant cruellement de moyens dans la région de Provins.

L’ARS a classé l’est de la Seine-et-Marne en ZIP (zone d’intervention prioritaire). Ce qui signifie que l’offre de soins y est particulièrement insuffisante. Elle n’a pourtant pas reculé devant la fermeture définitive de l’établissement, à qui elle a été notifiée le 30 novembre. Celle-ci sera effective au 1^er janvier 2023. « On a pourtant tout engagé », se désole une responsable du groupe Avec, interrogée par la République de Seine-et-Marne.

L’avenir du personnel

Elle se voit obligée d’inviter les patients de la clinique Saint-Brice à se rendre dans l’un ou l’autre des deux établissements du groupe dans la région : la clinique Saint-Jean-l’Ermitage à Melun, à plus de 50 km ; ou celle du Pays de Sein à Romilly-sur-Seine (Aube), à 40 km. 

Pour le personnel qui reste le coup est rude. Une trentaine de salariés, sur les 65 employés au plus fort de l’activité, y sont encore en poste. Comme les patients, il leur faut aller voir ailleurs.

D’après le groupe Avec, « il s’agit essentiellement de personnels administratifs », à qui des offres de reclassement doivent être proposées au sein de ses autres établissements.

Crédit photos: Capture d’écran Google Maps.