FINI LA COLLECTE DES DÉCHETS VERTS AU SIETOM 77 !
A partir de ce samedi 1er octobre, l’un des plus importants syndicats mixtes de Seine-et-Marne ne prend plus en charge les résidus de jardinage. Il s’agit pour lui d’éviter les surtaxes progressives calculées en fonction des volumes ramassés. Tout le monde sera bientôt concerné. D’autres initiatives éclosent afin de réduire les déchets.
Dans les 39 communes concernées, jusqu’à présent les camions-bennes ramassaient les sacs contenant les déchets verts ainsi que les petits fagots mis aux dimensions règlementaires, au même titre que les autres types de déchets. C’est terminé !
Le Sietom 77 (Syndicat mixte d’enlèvement et de traitement des ordures ménagères) a pris cette décision il y a plusieurs mois. Elle devait être mise en œuvre le 1er juin, mais, pour laisser le temps aux 160 000 usagers de s’adapter, elle a été reportée de 4 mois, au début de l’automne.
« On a appris aux gens à trier. Désormais, on va leur apprendre à produire moins de déchets », résume le président du Sietom 77 et maire de Presles-en-Brie, Dominique Rodriguez, dans « La République de Seine-et-Marne ». Il s’agit d’éviter que la taxe sur les ordures payée par les ménages n’augmente trop. Depuis 4 ans, le syndicat mixte a joué sur les taux pour la stabiliser. Mais la nouvelle règlementation prévoit d’ici quelques années des taxes punitives au-delà de certains volumes de déchets.
Pour redescendre en-dessous du seuil des surtaxes, il faut arriver à diminuer le tonnage de déchets de 15 %, soit 80 kilos environ par an et par habitant. Après réflexion, la solution la plus rapide et la moins embarrassante est de diminuer le traitement des déchets verts, autrement dit les produits de la tonte des pelouses, de la taille des haies ou des arbres et des diverses pratiques du jardinage.
La récupération comme solution
Il existe en effet une alternative au ramassage desdits déchets, c’est leur récupération. Dès le moment où il a pris et annoncé sa décision, le Sietom 77 a lancé une campagne d’information et d’éducation envers les usagers. Celle-ci détaille les bonnes pratiques permettant aux jardiniers de réduire à rien leurs déchets.
Il y a d’abord le « mulching » : il s’agit de tondre régulièrement sa pelouse et de laisser les pointes d’herbe sur place, sans perdre l’aspect esthétique ni gêner la repousse. Il y a ensuite le « compostage » : les déchets végétaux sont déposés en petite couches mêlés aux épluchures et à un peu d’activateur, dans un bac prévu à cet effet, où l’ensemble se transforme en compost, au moins aussi efficace que du terreau pour booster les plantes.
Et puis aussi le « paillage » : les résidus de tonte et de taille, broyés à la tondeuse et couvrant le sol, servent à protéger les plantations de la sécheresse ou du gel, tout en nourrissant la terre.
En attendant de s’y mettre, les usagers pourront toujours apporter eux-mêmes leurs déchets verts à la déchetterie. Mais le but étant de réduire le volume à traiter, il est bien possible que cela ne dure pas très longtemps ou bien qu’il faille payer pour ça.
En avant vers le zéro déchet
Confrontée au même problème, la communauté de communes des Plaines et Monts de France (CCPMF) située dans le nord-ouest du département, a choisi un objectif plus radical mais une méthode plus douce. Elle a lancé l’opération « Défi zéro déchet ».
Le but est d’arriver d’abord à réduire ses déchets puis à ne plus en produire. Pour le début, 20 familles vont relever le défi du 1er octobre 2022 au 30 juin 2023. Et, espère la CCPMF, servir d’exemple aux autres foyers, qui seront de plus ne plus nombreux à se lancer, encouragés par une taxation « incitative ».
Crédit photos: Undefined – GettyImages.
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