GUADELOUPE : APPEL AUX VOLONTAIRES POUR REMPLACER LES PROFS ABSENTS
L’absentéisme des enseignants est accentué par le rebond actuel de l’épidémie. Faute de réserves suffisantes pour les remplacer, le rectorat de la Guadeloupe fait appel aux enseignants retraités et aux diplômés volontaires pour assurer la continuité des enseignements.
L’éducation est un droit fondamental garanti par la Constitution. L’Education nationale et donc le rectorat de Guadeloupe doivent garantir aux élèves l’accès à l’école et la continuité de l’enseignement.
En ce moment, l’absence d’enseignants, due au covid et à d’autres raisons, les remet en cause. Le rectorat a annoncé vendredi dernier vouloir y faire face en recourant à « des moyens complémentaires dédiés au remplacement » des personnels absents pour cause de contamination, afin, est-il précisé, de « limiter le nombre de fermetures ».
Le secrétaire général de l’académie de Guadeloupe a donné, au micro de Guadeloupe la 1ère, le nombre des professeurs absents. Il a bien précisé que ces absences n’étaient pas dues au seul covid, mais aussi aux congés maladie, aux maternités, aux mises à disposition, etc. Dans le premier degré, au 5 janvier, on comptait 351 enseignants défaillants et 412 dans le secondaire.
La Guadeloupe dispose de 295 écoles maternelles ou élémentaires et de 88 collèges et lycées. A la fin de la semaine, du fait de ces absences et aussi des mesures sanitaires, il y avait 215 classes et 3 écoles fermées.
Face à cette situation, la rectrice, Christine Gangloff-Ziegler, fait donc appel aux « volontaires ». Sont surtout recherchés des retraités et de jeunes diplômés, supposés être « des personnes immédiatement opérationnelles », d’après le secrétaire général. Le rectorat explique qu’il s’agit ainsi d’« assurer la continuité pédagogique ». Mais on comprend que son premier souci, c’est de garder autant que possible les écoles ouvertes. Il précise que, dès le premier jour, 80 candidats ont postulé.
Autres solutions
Avant d’aller recruter à l’extérieur des personnes « diplômées », qui ne sont pas forcément prêtes à prendre en charge une classe, il y a peut-être des solutions alternatives.
Quand une école ferme pour cause de covid, ne pourrait-on essayer de transférer les élèves valides dans des établissements à proximité qui, vraisemblablement, fonctionnent à effectifs réduits ?
De même, ne pourrait-on demander aux enseignants valides dont les écoles sont fermées d’aller dans des établissements qui manquent de profs ? Il y faut sans doute un peu de bonne volonté.
La question des tests
L’autre question clé du moment est celle des tests du covid demandés aux élèves. Après avoir préconisé des tests PCR et antigéniques, suivis d’autotests de confirmation, et créé une belle pagaïe, le ministère de l’Education nationale s’en remet désormais uniquement aux seconds.
Plus besoin de faire la queue devant les laboratoires, les centres de dépistage ou les pharmacies, comme durant les jours ayant suivi la rentrée, encore faut-il arriver à se procurer ces autotests très demandés.
Dans ce contexte, les syndicats d’enseignants ont appelé à la grève demain jeudi. Ils réclament la fermeture des classes dès le premier cas suspecté, au lieu de la pratique des tests qui permet de les garder ouvertes pour les enfants déclarés négatifs. Là aussi, un peu de bonne volonté ne ferait pas de mal.
Crédit photos: Drazen Zigic – GettyImages.
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