GUADELOUPE : BARRAGES SUR LES ROUTES ET AFFRONTEMENTS ENTRE POMPIERS GRÉVISTES ET GENDARMES

La mobilisation générale lancée par LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon), avec le soutien essentiellement de l’UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe), n’a guère fait descendre les gens dans la rue ni suscité beaucoup d’arrêts de travail. Le LKP a donc eu recours à son arme favorite, le blocage de la circulation.

Dès potron minet, des barrages pont été érigés à différents points stratégiques de l’île. Suivant les informations données par Routes de Guadeloupe Trafikera, il y en avait par exemple à Dothémare devant le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) aux Abymes et près de la clinique de l’Espérance, sur la RN5 devant la caserne des pompiers au Morne-À-L’eau, au rond-point du KFC et vers les Salines au Gosier, au carrefour de Mahaut à Pointe-Noire et devant le CHBT à Basse-Terre…

Nombre de ces barrages ont été levés dans la matinée. Pour quelques autres, il a fallu l’intervention des gendarmes. Notamment aux Abymes, où les pompiers étaient venus en force. Lorsque les forces de l’ordre ont voulu les faire décamper, ils les ont reçues avec les lances d’incendie. Cela n’a pas suffi à refroidir l’ardeur des pandores et les derniers barrages ont été dispersés.    

Appel à renforcer le mouvement 

D’après le syndicat FO du SDIS, deux pompiers auraient été blessés dans les affrontements. D’autres auraient eu lieu devant la clinique de l’Espérance, entre des militants de l’intersyndicale et les gendarmes. Deux manifestants ont été interpelés et emmenés au commissariat.

La secrétaire générale de l’UGTG, Maïté Hubert M’Toumo, s’est illico emparée de ces arrestations pour « menaces réitérées sur agent de la force publique ». En les qualifiant de « provocations », elle a appelé « tous les adhérents et militants à renforcer les piquets de grève » dès le lendemain.

Ce mardi 16 novembre, doit aussi débuter un mouvement de grève dans l’Education nationale, qui pourraient affecter certains établissements scolaires.  

Les stations-service aussi 

Dans l’agglomération de Pointe-à-Pitre, des manifestants ont aussi contraint des stations-service à fermer. Craignant du coup de manquer de carburant, des automobilistes se sont rués sur celles qui étaient ouvertes. Pas de panique, il y en avait pour tout le monde. 

Crédit photos: Orso- Shutterstock.