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GUADELOUPE : IMBROGLIO À LA CLINIQUE L’ESPÉRANCE AUX ABYMES

L’UTS-UGTG bloque les accès de cette clinique psychiatrique. Le syndicat accuse la direction de fermer des services et de renvoyer les patients. Un député LREM s’en mêle, appuie le syndicat et demande une médiation. La direction, soutenue par l’ARS, répond fermement à ce qu’elle dénonce comme des « agissements malveillants. »

A la clinique l’Espérance, située aux Abymes, un mouvement de grève se poursuit depuis une dizaine de jours, contre l’obligation vaccinale. Il est mené par des militants de l’UTS (Union des travailleurs de la santé, affiliée à l’UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe). Ceux-ci ont aussi mis des barrages renforcés aux accès de la clinique. 

Ils mettent maintenant en cause la direction au motif que celle-ci aurait suspendu beaucoup de soignants non-vaccinés, fermé la majorité des services et contraint des personnes prises en charge à rentrer chez elles. Le syndicat cherche toujours à démontrer que la loi sur l’obligation vaccinale, qu’il qualifie de « scélérate », se retourne en fait contre la qualité des soins et contre les patients eux-mêmes.

Le député à la rescousse

Rameuté par l’UGTG, le député de la 1ère circonscription, Olivier Serva élu sous l‘étiquette de la majorité, s’est rendu à la clinique le 1er novembre. Il a évoqué un « dysfonctionnement notoire », voir le « démantèlement » de l’établissement… Il a mis ce « quasi-arrêt » sur le compte d’une « application mécanique » du pass sanitaire aux soignants. Il demande au ministre de la Santé, Olivier Véran, de détourner la mission de médiation, à l’heure actuelle bien occupée en Martinique, vers l’Espérance. On peut se demander si l’approche des élections, prévues en juin 2022, ne le pousserait pas à ratisser un peu large.        

Réplique de la direction de la clinique  

La direction a mis les choses au point dans un communiqué, publié le 3 novembre et cosigné par l’ARS, l’Agence régionale de santé de la Guadeloupe. S’agissant des patients retournés chez eux, il s’agit, dit-elle, de personnes « en permission pour le week-end car leur état de santé, évalué par deux médecins, le permettait ». Elle souligne que ces patients ont été empêchés de revenir, par l’attitude des grévistes, à la fin du week-end de Toussaint.

D’autres personnes ont quitté normalement le service SSR (soins de suite et réadaptation) à l’issue de leur séjour. Ceux qui nécessitent d’être hospitalisés sont restés à l’Espérance ou ont été pris en charge à la clinique des Eaux Claires de Baie-Mahaut.

Blocages et vandalisme

S’agissant des services, aucun n’est fermé mais certains ont été regroupés de façon à mutualiser leurs moyens. En réalité, d’après l’ARS, 70 % des personnels de la clinique agissent en conformité avec la loi.

Cependant les agissements de l’UTS empêchent « la livraison des denrées alimentaires, produits pharmaceutiques et linge propre pour les patients ». D’autres confinent au vandalisme, comme des « serrures encollées et pneus dégonflés ». S’y ajoutent des « menaces à personnes » et les entraves au déplacement des soignants. Elle dit avoir pris les mesures juridiques destinées à les faire cesser.

Crédit photos: PintoArt_ Shutterstock.

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