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GUADELOUPE : LA MANNE DU PLAN DE RELANCE

Le total des sommes mobilisées pour l’Outre-mer, au titre du seul plan de relance, serait un peu supérieur à 1,5 milliard d’euros. La Guadeloupe devrait, pour sa part, bénéficier de 238 millions… Ou bien de 185 millions, si l’on regarde de près les synthèses du ministère des Outre-mer.

Le plan France Relance, très largement abondé par l’Union européenne, mobilise en tout 100 milliards d’euros. Ce sont des investissements destinés à faciliter la reprise de l’économie, le développement de l’emploi et la conversion du pays à l’ère qui s’ouvre après la crise du covid. Ce plan s’articule en 3 volets d’un montant à peu près équivalent : écologie, compétitivité et cohésion.

De ce pactole, les Outre-mer ont touché 1,5 milliard, uniquement en investissements. Par ailleurs, environ 6 milliards d’euros leur ont été affectés pour aider les salariés et les entreprises à surmonter les périodes de confinement et de fermeture administrative.

Au titre de la solidarité et des compensations, la Guadeloupe aurait ainsi reçu 1,342 milliard d’euros. Les prêts garantis par l’Etat et destinés aux entreprises représentent à eux seuls la moitié de cette somme.

Au titre du plan de relance, 135 millions auraient donc été attribués à la Guadeloupe. Mais lorsque l’on consulte les récapitulatifs dressés par le ministère des Outre-mer, ce total paraît assez incertain. Par exemple, il a parfois l’air de comprendre des sommes prévues dans le cadre du « Ségur de la santé », quoique celui-ci « déborde largement le plan France Relance », reconnaît le ministère, et doit s’étaler sur 10 ans. 

Projets de toute nature  

Si l’on se réfère au document ministériel relatif à « France Relance en Guadeloupe », on arrive à un total assez cohérent de 185 millions d’euros. Il comprend les 135 millions promis suivant la convention passée avec la région. Celle-ci s’engage de son côté à l’abonder de 70 millions, mais sur ses propres finances. S’ajoutent à la part de l’Etat, 25 millions qui auraient été déjà déboursés en 2020 et 25 autres millions correspondant à la baisse des impôts de production en 2021. 

Les exemples donnés sont très variés. Des entreprises industrielles reçoivent de l’aide pour financer leurs investissements. Des primes à la conversion sont versées aux particuliers pour « verdir le parc automobile ».

Des jeunes bénéficient de primes à l’embauche, d’emplois aidés ou de contrats d’apprentissage. Il y a aussi la rénovation de bâtiments publics ou la compensation des recettes fiscales des collectivités. Bref, un méli-mélo où France Relance semble recouvrir en partie des dispositifs existants.

Les autres départements d’Outre-mer  

Sous bénéfice d’inventaire, comme dans le cas de la Guadeloupe, les 10 autres collectivités d’Outre-mer auraient droit, au seul chapitre des « crédits territorialisés » à : 243 millions pour La Réunion ; 165 millions pour la Martinique ; 125 millions pour la Guyane ; 87 millions pour Mayotte. 

Manquent dans ce document, d’une part, le total des crédits consentis aux territoires du Pacifique et, d’autre part, ce qui ne figure pas dans l’enveloppe des crédits territorialisés. Un oubli que le ministère des Outre-mer devrait réparer s’il veut être mieux compris.   

Crédit photos: Mangostar-Shutterstock.

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