GUYANE : FIN DE L’ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE
Le gouvernement a décidé, mercredi 2 mars, de mettre fin à l’état d’urgence dans le territoire. Il avait été réinstauré début janvier et prolongé en théorie jusqu’à fin mars. La raison, c’est le ralentissement durable de l’épidémie. Déjà levé il y a dix jours, le couvre-feu n’est plus d’actualité ainsi que toutes les restrictions, hormis le pass sanitaire.
Depuis deux ans, l’état d’urgence sanitaire n’avait été interrompu en Guyane que pendant deux périodes assez courtes. L’annonce pourrait laisser incrédules un certain nombre d’habitants. Mais le changement est réel. La situation sanitaire s’améliore nettement et dans la durée.
Les derniers chiffres recueillis par l’ ARS (Agence régionale de santé) et publiées par la préfecture enregistrent une baisse très nette de la circulation du virus. Ces dernières 24 heures, sur 633 tests réalisés, 14 seulement se sont révélés positifs. Sur une semaine, le taux de positivité est tombé à 2,21 %.
Celui d’incidence à 54 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Il a été divisé par 3,5 en deux semaines et se retrouve à peine au-dessus du seuil d’alerte. Du côté des services hospitaliers, il n’y a plus que 13 patients covid en traitement et seulement 6 en réanimation.
Seul bémol dans ce tableau rassurant, la faible proportion de personnes vaccinées. Moins de 40 % des Guyanais de 12 ans et plus ont reçu deux injections. Et moins de 17 % une 3ème dose ou un rappel. Mais cette donne semble désormais moins importante. Elle n’a pas empêché les autorités de différer l’application du pass vaccinal, comme aux Antilles.
Les conséquences
Mais l’état d’urgence sanitaire reste en vigueur en Guadeloupe et en Martinique. Le couvre-feu, même retardé, y est encore d’actualité. Ici, il avait même été supprimé avant la levée de l’état d’urgence.
La fin de ce dernier signifie que les autorités administratives et gouvernementales n’ont plus la possibilité de prendre ces mesures d’exception, comme les confinements ou la limitation des rassemblements.
La liberté d’aller-et-venir ou celle de se réunir sont en effet protégées par la constitution et seul, l’état d’urgence, avalisé par le Parlement, permettait d’y déroger. En espérant qu’une 6ème vague ne viendra pas le remettre à l’ordre du jour…
Crédit photos: Khosrork – GettyImages.
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