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GUYANE : L’ANNÉE DU DÉLUGE

Le « péyi » a passé les pieds dans l’eau une partie de l’année. Selon les Météo France, 2021 a été « l’année la plus pluvieuse » depuis le début des observations méthodiques en Guyane dans les années 80. Les météorologues y voient le résultat de la conjonction du phénomène « La Niña » avec les effets du réchauffement climatique.

D’après les mesures de Météo France en Guyane, il est tombé en un an environ 5 600 mm d’eau en moyenne sur le territoire. C’est 60 % de plus que les précipitations enregistrées normalement en un an.

Les conséquences ont été catastrophiques pour les Guyanais : ponts effondrés, routes coupées, villages et quartiers inondés, etc. L’état de « catastrophe naturelle » a d’ailleurs été décrété par le gouvernement à deux reprises en Guyane cette année.

Cette pluviométrie largement excédentaire a débuté l’an dernier. Les experts du climat l’on attribué alors à un renversement soudain de deux phénomènes bien connus, « El Niño » et « La Niña ». Ils alternent dans l’Océan Pacifique, avec des conséquences pour toute la planète. Mais cette fois-ci, le changement a été brutal, donnant une ampleur sans précédent à « La Niña », celle-ci apporte du froid et des pluies en abondance, à l’inverse d’« El Niño » qui entraîne de fortes sécheresses. 

Le règne de « La Niña », commencé l’an dernier, s’est prolongé toute l’année. Il a été accentué, expliquent les experts, par le maintien prolongé d’une masse d’eau plus chaude à la surface de l’Atlantique. On peut y voir un effet du réchauffement, mais sans savoir exactement comment les deux phénomènes interagissent.     

Episodes diluviens 

En tout cas cela s’est traduit par plusieurs versions locales du déluge. On a ainsi enregistré 17 épisodes diluviens entre mars et juin, soit en trois mois. En mars à l’aéroport, on a mesuré 134 mm de pluie en 3 heures. Le quartier Concorde a été inondé à Matoury. Plus tard, en avril c’est Roura qui a  été en partie submergée, lorsqu’il est tombé 263 mm en 24 heures. En août, des habitants de Saint-Laurent du Maroni ont dû être évacués à la suite de terribles orages.

Personne n’a oublié la grande crue du Maroni du 10 avril au 24 juin. Elle a sévèrement affecté les secteurs de Papaïchton, Grand-Santi et Apatou, sur près de 150 km, entraînant un bel élan de solidarité.  Les niveaux atteints, qu’on n’avait pas connus depuis 2008, et surtout sa durée, plus de 2 mois, ont marqué les esprits et sont un vrai signal d’alarme. 

L’impression générale est qu’il a plu toute l’année. La Guyane n’a connu ni le petit été en mars-avril ni la saison sèche à partir de novembre. Bien au contraire. Et, même si « La Niña » tire sa révérence au printemps prochain, les météorologues prévoient que de tels épisodes pourraient se reproduire de plus en plus fréquemment.    

Crédit photos: Lukjonis – AdobeStock.

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