GUYANE : LES RENDEZ-VOUS DE JAMES WEBB, LE NOUVEAU TÉLÉSCOPE SPATIAL
Maintenant parti dans l’espace, le joyau de la NASA, JWST (James Webb space telescope), a encore une série d’épreuves à passer se lancer dans les observations attendues avec impatience par toute la communauté des astrophysiciens.
Ariane V, le lanceur européen conçu par Aianespace et opéré par l’agence spatiale européenne ESA, a parfaitement rempli son rôle le jour de Noël. Au bout de 27 minutes, à une altitude de 1 400 km, les coiffes d’Ariane se sont ouvertes et ont libéré dans l’espace, au moment et à l’endroit prévus, l’appareil de 6,5 tonnes.
A partir de là, James Webb poursuit seul son voyage, sur sa lancée. Au cours des 13 journées suivantes, il va progressivement déployer son grand miroir de 6,50 mètres de diamètre, composé de 18 cellules hexagonales de 1,32 m de large, recouvertes d’or et parfaitement ajustées.
L’ensemble sera protégé par un immense bouclier thermique de 22 m sur 12 M, soit la taille d’un court de tennis. Il est indispensable pour éviter que le rayonnement solaire n’altère ses équipements et la précision de leurs observations. Les cinq voiles souples qui le forment dissiperont la chaleur de façon à abaisser la température, qui peut atteindre 80 degrés en pleine lumière, à – 233° au niveau du télescope.
Celui-ci devrait mettre ensuite un mois pour atteindre son poste d’observation en orbite autour du soleil et dans l’ombre de la terre. C’est un endroit bien connu des astronomes, situé à 1,5 millions de kilomètres de notre planète et appelé le Point de Lagrange L2, du nom d’un mathématicien français.
Les ultimes ajustements
Une fois JWST sur place, bien calé sur son orbite, les astronomes et experts de la NASA se livreront à un minutieux travail de préparation. Les opérations auxquelles ils se livreront leur permettront d’étalonner ses instruments et de maximiser la précision de ses observations. Le progrès majeur de James Webb par rapport à Hubble, c’est qu’il ne se contente pas d’œuvrer dans le domaine de la lumière visible, mais il va jusqu’à l’infrarouge proche et moyen, qui échappe à l’œil humain.
Quatre instruments très sophistiqués équipent le télescope spatial pour ce faire. Ils sont aussi le fruit d’une collaboration entre chercheurs Américains, Canadiens et Européens. On en aura les premiers résultats seulement au mois de juin prochain.
La naissance des galaxies
Alors James Webb se mettre vraiment au travail. Ses capacités sans égales à ce jour permettront de mieux comprendre la formation des étoiles et la naissance des galaxies. Il aura aussi pour mission de dénicher et surveiller les exoplanètes, dans le but de découvrir peut-être d’autres planètes abritant la vie. Il devra aussi observer de près Mars et Titan, une des lunes de Saturne.
Crédit photos: Juan – AdobeStock.
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