GUYANE : RÉUNION DES ACTEURS ÉCONOMIQUES SUR LE PRIX DES CARBURANTS ET LA VIE CHÈRE
Au menu de la réunion organisée par le préfet, il y avait surtout des explications, sur différents aspects du coût de la vie ici. Le plat de résistance, c’était évidemment le prix des carburants. La Guyane détient le record de France en la matière. Une situation assez inflammable. Il a donc été question de la composition […]
Au menu de la réunion organisée par le préfet, il y avait surtout des explications, sur différents aspects du coût de la vie ici. Le plat de résistance, c’était évidemment le prix des carburants. La Guyane détient le record de France en la matière. Une situation assez inflammable.
Il a donc été question de la composition du prix de l’essence et du gazole et des cours mondiaux du pétrole. Ceux-ci subissent depuis trois mois une ascension vertigineuse, qui se retrouve forcément à la pompe. Avec la reprise économique, la demande grimpe, tandis que certains producteurs, comme la Russie, s’ingénient à réduire l’offre.
Passé l’exposé, on est entré dans le détail du prix des carburants, tel qu’il ressort des diagrammes publiés chaque mois par la SARA (Société anonyme de raffinerie des Antilles), qui a le monopole de la distribution en Guyane, comme en Guadeloupe et Martinique. Dans les échanges, il est vite apparu qu’y changer quelque chose n’était vraiment pas simple. L’état ne prélève quasiment pas de taxe sur les produits pétroliers importés en outre-mer. Quant aux représentants des collectivités, ils ont certifié que, sans la manne des taxes locales sur les carburants, leurs finances seraient exsangues.
Les investissements publics de la CTG (Collectivité territoriale de Guyane) seraient compromis. Et les premiers à en souffrir seraient les guyanais… qui paient ces taxes en faisant le plein.
Mais où est passée la SARA ?
Qui donc pourrait le faire à leur place ? Le représentant de la SARA n’était pas là pour répondre. Nombreux sont ceux qui ont déploré cette absence. « Je ne puis que le regretter, a lancé Gabriel Serville, le président de la CTG. Nous allons organiser une table ronde pour rencontrer tous les acteurs. » Le préfet a dû se sentir visé.
La porte-parole des consommateurs a renchéri : « Nous sortons sans solution. Les services de l’Etat n’ont pas fait leur travail. Le représentant de la SARA était absent. Il n’y aura pas de baisse des prix, en tout cas à court terme. »
Une autre a conclu : « L’Etat n’a aucun moyen pour règlementer cette formule de prix. » L’impact des cours mondiaux du pétrole lui donne raison. Il faudra plus d’une réunion pour trouver la solution. En attendant, la vie chère reste une pénible réalité en Guyane et dans les Outre-mer.
Crédit photos: Fxquadro – AdobeStock.
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