HAPPY CULTURE : UN JOUR DANS LA VIE D’UNE ANIMATRICE POTAGER
Alexandra Devaux est la fondatrice de Happy Culture. Après 7 ans à travailler dans la communication et marketing dans une maison de champagne, elle a complètement changé de trajectoire en décidant de faire quelque chose de concret pour l’environnement. Aujourd’hui, cette rémoise désire reverdir la ville et transformer les endroits non-utilisés de la ville en jardin comestible ! Au programme : reconversion, partage et écologie !
Happy Culture est née de votre volonté d’agir pour l’écologie. Quel a été votre déclic ?
Cela s’est fait au fur et à mesure. J’avais fait une formation apiculture plus jeune et je possède toujours des ruches chez moi. J’attache une importance particulière à, autant que possible, manger sainement, si possible de saison et local.
En parallèle, j’avais un super job chez Vranken-Pommery Métropole mais force est de constater que j’avais fait le tour, j’étais en perte de sens donc un changement s’imposait.
Je voyais tout ce qui se passait au niveau des questions écologiques, de l’environnement et du dérèglement climatique. J’ai ainsi décidé de faire partie de la solution et d’agir concrètement au niveau de ma ville et je me suis demandé « Que puis-je faire ? ».
J’ai fini par regarder des vidéos sur l’agriculture urbaine pour en savoir plus, j’ai trouvé ça génial et j’ai donc décidé de me lancer après m’être formé en permaculture.
Nous avons pu remarquer que l’enjeu écologique et environnemental prenait de l’ampleur dans le monde entier. Quelle peut être la place des principes de la permaculture dans notre vie actuelle ?
Je prends ce terme « permaculture » avec des pincettes parce qu’il y a beaucoup d’utilisations qui ne sont pas très exactes mais pour résumer simplement, c’est une méthodologie utilisée dans le monde agricole prioritairement mais qui peut aussi être appliquée à notre manière de vivre, notre habitat et notre lien avec les autres.
Il y a beaucoup de méthodes qui peuvent être repensées d’un point de vue permaculturel.
D’où provient votre passion pour la permaculture ?
Cette envie de prendre soin des gens et de la nature. Une de mes motivations principales est d’apprendre aux gens à cultiver leurs propres légumes, à effectuer des gestes simples dont la majorité n’est pas familière et que les anciens savaient maîtriser.
Nos grands-parents avaient sûrement tous un potager dont ils s’occupaient et c‘est tellement agréable de savoir cultiver et manger ses propres légumes.
C’est une belle satisfaction d’apprendre à autrui à le faire surtout dans le contexte actuel où nous nous rendons compte que nous sommes dépendants des événements désastreux qui se déroulent dans le monde, nous sommes en manque de beaucoup de choses alors manger ce que nous pouvons faire pousser nous-mêmes, c’est si important !
Quelles sont les valeurs que vous voulez véhiculer via Happy Culture ?
Le partage principalement, c’est totalement basé dessus. Beaucoup d’affect et de partage. Je pense pouvoir inculquer de bonnes pratiques mais je n’ai pas la science infuse, chacun à sa manière de faire.
Je rajouterais que tout ce dont on parle fait écho à l’écologie et je voudrais sensibiliser à la biodiversité, c’est très important, sans oublier la question alimentaire, il existe une réelle possibilité de toucher tout le monde !
Ce n’est pas moralisateur, ni prise de tête, c’est un partage de joie et de convivialité avant tout. Le désir de reconnecter l’être humain avec la nature est le sentiment dominant !
Se reconnecter à soi-même, avec les autres et avec la nature pour être plus exacte.
Vous êtes déjà bien implantée sur Reims. Avez-vous un désir d’exploiter Happy Culture à un niveau plus national ?
Non, pas vraiment, ce n’est pas prévu. Concrètement, ce serait très compliqué car il faut être là physiquement donc ma zone restera Reims et le département marnais. Cependant, je travaille avec une entreprise qui s’appelle Noocity qui propose des bacs potagers et je suis ambassadrice France pour eux.
Nous sommes un réseau de personnes qui souhaitent participer à la transition écologique en développant des potagers dans toute la France, en Belgique et au Portugal.
C’est très cool, je discute et j’échange avec d’autres personnes qui partagent la même passion, la même fibre écologique que moi. Je souhaite rester à Reims et il y a largement de quoi faire dans notre belle ville.
Parlez-nous de vos ateliers, quel en est le principe ? A qui est-ce destiné ?
C’est destiné à quiconque s’y intéresse autrement dit tout le monde ! Par exemple, il y a quelques semaines, j’étais à Magasin Libre pour mon atelier permaculture et pour les chanceux (rires…) qui ont eu la chance d’y être, et profiter de cette énergie très conviviale, nous avons parlé ensemble des principes de la permaculture. Parler de son essence, de sa philosophie et surtout la comprendre.
On ne va pas forcément parler jardinage mais des valeurs qui en font partie intégrante ! Il existe aussi un atelier jardinage naturel avec des méthodes de jardinage très usuelles où nous nous concentrons plus sur cet aspect ! Il existe même une version pour enfants !
Les ateliers ont pour but de créer un dialogue entre les gens, qu’ils viennent y parler de potagers en plein milieu de la ville dans un endroit ultra minéral.
Est-ce que tout le monde peut faire de la permaculture chez soi ?
Bien sûr ! Cette démarche peut totalement se faire de sa propre maison. L’idée même de la permaculture est d’avoir une manière de vivre et de consommer qui est la plus autonome possible, qui produit le moins de déchets possibles et donc se rapproche le plus de la nature !
Ainsi, tu peux te dire que tu prends soin de toi et des autres ! Créer un système plus résilient, durable et respectueux de la nature ! C’est beaucoup de bon sens la permaculture finalement. Même si on n’a pas de jardin, on peut toujours agir pour gérer notre consommation et la contrôler davantage !
Quel est le potager idéal pour vous ?
Il faudrait des fleurs pour la biodiversité, c’est important pour moi, sans compter que c’est joli et très agréable. J’ajouterais des petits fruitiers et quelques arbres autour, donc pas mal de variétés, de diversité.
En termes d’irrigation, il doit être couvert par de la paille pour limiter un maximum l’utilisation de l’eau !
Mais avant tout, il faut que le potager idéal te procure un maximum de plaisir, ça ne doit pas être une corvée.
Si vous étiez un végétal, lequel seriez-vous et pourquoi ?
C’est très difficile (rires…) mais je vais dire de la salade ! On peut en faire toute l’année, on peut la cuisiner de toutes les formes et c’est très satisfaisant d’en récolter.
Liens utiles :
Site : http://www.happyculturefrance.fr/
Instagram : happyculture_potagers
Facebook : happyculture_potagers
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