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JULIETTE PAVY, À LA DÉCOUVERTE DES MODES DE VIE ALTERNATIFS

Hors format, c’est un collectif de huit jeunes photographes documentaire avec un regard engagé sur la France et le monde. Ce qui les unit, c’est une envie commune de raconter des histoires au long court sur des sujets engagés. Cette semaine nous découvrons le travail de Juliette Pavy, entre souvenirs et moment présent, nous découvrons sa curiosité pour les modes de vie alternatifs et sa passion pour la nature.

La naissance d’une passion

Mes premiers souvenirs de photos remontent à l’âge de mes 8 ans lorsque je partais en vacances avec mon appareil photo jetable. Déjà à cette époque, l’appareil photo était un outil pour raconter des histoires, aller à la rencontre des gens et découvrir de nouvelles choses.

Puis un de mes oncles m’a donné un ancien appareil argentique. J’ai créé un labo de développement dans le garage de mes parents et j’étais fascinée par l’apparition des photos sur le papier. Petit à petit, la photo a pris de plus en plus de place dans ma vie, jusqu’à ce que je décide d’en faire mon métier en 2020.

Aujourd’hui, je développe une approche documentaire de la photographie sur des sujets environnementaux et sociétaux à travers différents reportages comme la mémoire des îles bretonnes, le braconnage de tortues à Mayotte, la pêche à la crevette à cheval…

Entre les branches, des vies alternatives

Pour moi, l’appareil photo a toujours été un prétexte pour satisfaire ma curiosité, faire un pas de côté et aller à la rencontre des gens en marge de notre société. C’est ainsi qu’en 2020, je pars à la rencontre de ceux qui ont décidé de vivre autrement, en communauté, à travers la France.

Je commence par me rendre sur la ZAD (Zone à Défendre) de Notre-Dame des Landes (NDDL) où 10 ans après les premières occupations, plus d’une centaine de personnes vivent encore dans des habitats légers. Depuis l’abandon du projet de construction de l’aéroport, les raisons de l’occupation de ce vaste territoire de plus de 1 500 hectares sont diverses.

On y trouve de fortes convictions militantes (anticapitalistes, anarchistes…) et de réels projets agricoles comme le développement des circuits courts et de l’agriculture biologique. Une partie des habitants est issue du milieu du squat.

Quand la contrainte permet d’être créatif

Pour la majorité, le contact a été facile et les gens adhéraient à mon projet. Certains se sont montrés un peu plus méfiants au premier abord, mais ont finalement accepté mon reportage. J’essaye de m’adapter aux gens que je photographie. Par exemple, Marios, un habitant de la ZAD ne voulait pas montrer son visage.

J’ai donc choisi de le faire poser dans un costume d’arbre qu’il avait fabriqué pour les manifestations d’avril 2018. En effet, ancien décorateur de cinéma, c’est lui le « costumier officiel de la ZAD. »

La diversité des modes de vie alternatifs

Ce premier travail à la ZAD m’a ouvert de nouveaux horizons et, animée par ma curiosité pour ces modes de vie particuliers, j’ai décidé d’approfondir ce sujet en rencontrant de nouvelles communautés. Je voulais en savoir plus sur ces gens dont je ne connaissais que très peu de choses. Je me rends donc dans 6 lieux de vie alternatifs différents un peu partout en France comme par exemple Eotopia (Saône-et-Loire), Ecolonie (Vosges), l’Oasis La Coudraie (Bretagne)….

Ce travail photographique m’a ouvert les yeux sur la diversité des modes de vie alternatifs. Je pense qu’il y en a presque autant qu’il y a de communauté ! Cela montre aussi que d’autres modes de vie sont possibles en dehors du système classique que l’on connaît aujourd’hui. C’est un retour aux sources où la nature est autant un refuge qu’une grande richesse à préserver.

Marsios dans son costume d’arbre qu’il avait fabriqué pour les manifestations d’avril 2018 contre les expulsions des habitants suite à l’abandon du projet d’aéroport en Janvier 2018. «Je trouvais ça drôle que la police se retrouve face à une armée d’arbres.»
Ancien décorateur de cinéma, c’est lui le costumier officiel de la ZAD, il a aussi fabriqué des tenues de menhir ou bien de salamandre, par exemple. @Juliette Pavy

Festival Eofest, organisé par Eotopia le 29 août 2020. Plus de 80 personnes se sont rendues en Soane et Loire pour débattre et échanger sur les lieux de vie collectifs. @Juliette Pavy

En Bretagne, Evelyne Adams a construit de toute pièce les Kerterres. Ce sont des habitations de chanvre, de chaux, et de sable aux formes rondes et artistiques, respectueuses de l’environnement. Évelyne a créé la première Kerterre ( « chez la terre » en breton ) il y a plus de 25 ans. À l’époque, le four à pain fonctionnait toujours et c’est ce qui a fait le lien entre Évelyne et les habitants du village. C’est ainsi qu’une dizaine de personnes ont rejoint ce projet de vie en harmonie avec la nature. @Juliette Pavy

Instagram: juliettepavy: https://www.instagram.com/juliettepavy/ 

Collectif hors-format: https://www.collectifhorsformat.com/juliette-pavy-entre-les-branches-des-vies-alternatives

Crédit photos: Juliette Pavy.

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