JUSTICE : À CREIL, UN SUIVI THÉRAPEUTIQUE CONTRE LA RÉCIDIVE
Soutenue par la communauté d’agglomération Creil Sud-Oise (ACSO), l’Association d’enquête et de médiation (AEM) expérimente, en lien avec le tribunal judiciaire de Senlis, un programme baptisé « Suivi justice thérapeutique » (SJT) qui vise à aider les personnes ayant causé un délit lié à une addiction à « changer de vie ».
Le dispositif existe déjà dans une douzaine de départements français et s’inspire du modèle canadien. Dans le bassin creillois, l’Association d’enquête et de médiation (AEM) fondée en 1998 a investi les locaux de la Maison de la justice et du droit (MJD) afin de poursuivre l’expérimentation « Suivi justice thérapeutique » (SJT) mise en place il y a deux ans.
Son objectif est de proposer aux personnes ayant causé un délit lié à une addiction de s’en débarrasser en acceptant un accompagnement individualisé renforcé d’une durée de huit mois, en collaboration avec le tribunal judiciaire de Senlis.
Cette initiative est l’œuvre du procureur de la République de Senlis, Jean-Baptiste Bladier, qui a précédemment testé ce programme lorsqu’il était en poste à Soissons. C’est Marianne Euvrard, chargée de mission à l’AEM, qui pilote la cellule.
En cas d’addictions à l’alcool, au cannabis ou aux drogues dures, « la peine n’efface pas la délinquance ni la récidive. Aujourd’hui, il faut voir l’être à travers trois dimensions : médicale, psychologique et sociale », résume-t-elle sur le site de l’ACSO.
Des résultats bénéfiques
« La récidive est plus lente. Nous travaillons ensemble et la personne est responsabilisée. Elle peut m’appeler à tout moment et l’on se voit au moins chaque semaine. » Un médecin addictologue et divers partenaires participent à cet accompagnement sur mesure.
« Ainsi qu’un magistrat référent car la personne ne doit pas oublier que le Suivi justice thérapeutique fait suite à un délit. »
Les intervenants de cette structure socio-judiciaire « s’impliquent dans les mesures pénales, la prévention de la délinquance, les solutions alternatives ou encore la résolution amiable des conflits ».
Plus d’informations sur creilsudoise.fr
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