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LA FÊTE DE KWANZAA À L’HÔTEL DE VILLE DE CAYENNE POUR CÉLÉBRER L’AFRIQUE

Kwanzaa est une fête d’origine afro-américaine, célébrée dans le monde entier par des millions de personnes, pour renouer ou resserrer les liens avec l’Afrique, la terre de leurs ancêtres. Cette cérémonie traditionnelle est organisée pour la première fois par la municipalité de Cayenne et l’association Ni ka à l’hôtel de ville.

Le Kwanzaa n’est pas né en Afrique il y a quelques siècles, mais en Californie en 1966. Son créateur s’appelle Ronald Everett, mais il s’est fait connaître comme activiste afro-américain sous le nom Maulana Karenga.

Son chemin a croisé ceux de Malcolm X et des Black Panthers, avec plus de rivalité que d’entente à la clé. Passé par la case prison pendant quelques années, à sa sortie il est devenu écrivain et universitaire.

Son grand œuvre est le « Kwanzaa », qui signifie « premiers fruits » en swahili. C’est une célébration pour permettre aux afro-américains de réaffirmer leur lien avec l’Afrique à laquelle leurs ancêtres ont été arrachés. On dirait aujourd’hui : retrouver leurs racines lointaines.

Son créateur s’est inspiré de fêtes agricoles africaines qui suivaient les récoltes, qu’il a chargées de symboles exprimant une forme de quête de l’identité (le passé), de l’autonomie (le présent) et du bien-être (le futur).

« Kinara » le chandelier à 7 branches 

Dans cette cérémonie, le rôle central est dévolu au chandelier à 7 branches, appelé « kinara », qui symbolise les 7 principes fondamentaux ou « nguzo saba ». Ce sont, entre autre, « umoja » l’unité, « kujichagulia » l’auto-détermination, « nia » le but, « kuumba » la créativité… Ce n’est pas une fête religieuse, mais elle laisse place à une interprétation divine, sans en choisir une.

Les bougies ont des couleurs déterminées : le noir pour le peuple originel, le rouge pour la lutte, le vert pour l’espérance. Le but de kwanzaa est de rapprocher les diasporas africaines dont les ancêtres ont été vendus comme esclaves dans la célébration commune d’une forme de culture africaine permanente.

A l’hôtel de ville de Cayenne

La célébration se tient entre le 26 décembre et le 1er janvier. Ce n’est pas la première fois, qu’elle a lieu en Guyane. « J’y ai déjà assisté en 2015, mais c’est la première fois que la mairie y prend part, a confié à Guyane la 1ère l’un des organisateurs, Jammo Serville, qui est aussi le frère du président de la Collectivité territoriale de Guyane.

Nous essayons de la démocratiser, la cérémonie est ouverte à tout public. Il y aura la présentation des 7 principes, des chants, des dégustations de mets et une animation musicale. »

Crédit photos: Photovs – GettyImages.

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