LA MAÏEUSTHÉSIE, UNE THÉRAPIE BRÈVE BASÉE SUR LES RESSENTIS

Mais remontons d’abord quelques années en arrière. En 2014, je suis ingénieur dans un grand groupe agroalimentaire. Je travaille sans compter mes heures et sans trop me poser de questions. C’est là que je vois de l’eczéma apparaître sur le bout de mes doigts. A ce moment-là, je choisis de l’ignorer et de continuer ma vie normalement.

Puis les années passent et mon travail s’intensifie. J’ai de plus en plus de responsabilités, avec de gros projets à gérer et du personnel à encadrer. L’eczéma en profite pour gagner du terrain. Ce ne sont plus seulement mes mains qui sont touchées, mais aussi mes jambes et mes bras. Je commence à appliquer une crème à la cortisone à ce moment-là, mais sans grand succès.

Nous arrivons en 2019 et l’eczéma empire toujours. J’en ai maintenant sur le ventre, le torse, le dos, les fesses… Seule ma tête est épargnée. J’atteins un point où je ne peux plus l’ignorer. Toute la journée, je me contrôle pour ne pas me gratter. Le soir, pour m’endormir, je suis obligé de prendre des douches brûlantes pour ne plus sentir ma peau et pouvoir m’endormir. En pleine nuit, je me réveille en sang car je me suis gratté et du coup, je n’arrive plus à dormir… C’est infernal et je me questionne enfin (ce n’est pas trop tôt, hein, me direz-vous ?!) : comment sortir de là ?

J’ai donc décidé d’agir. Je suis d’abord allé voir un psychologue près de chez moi, puis un autre, plus renommé. J’ai essayé tout un tas de méthodes différentes sans succès. Quand, un jour, ma mère m’a parlé d’une approche qui s’appelle la Maïeusthésie et qui fait partie de la famille des thérapies brèves. Bien évidemment, jamais je n’avais entendu parler de cette discipline dont je ne n’avais même pas compris le nom la première fois. Sachant que je n’avais rien à perdre, j’ai pris rendez-vous avec une praticienne au téléphone.

Je me souviens encore aujourd’hui de la première question qu’elle m’a posée : “Quand est-ce que l’eczéma est apparu pour la première fois ?”

L’accompagnement a duré une heure et demie

C’est à la fin de cette séance, une fois que j’ai raccroché le téléphone, que j’ai su que mon eczéma allait disparaître de lui-même. J’en étais convaincu ! Et devinez quoi ? Quelques jours plus tard, tout avait disparu. Plus aucune plaque rouge, plus rien. Plus le moindre picotement, plus le besoin de me contrôler en permanence, plus besoin de prendre des douches brûlantes le soir.

Une délivrance à la mesure du calvaire que j’ai vécu pendant toutes ces années !

Cet accompagnement m’a permis non seulement de faire disparaître mon eczéma, mais aussi de prendre conscience de ce que je vivais dans mon travail. C’est à ce moment-là que ma deuxième vie a commencé.

Suite à cette prise de conscience, je me suis beaucoup questionné sur le métier que je voulais faire. Et j’ai commencé à me renseigner pour me former à cette approche tellement cela faisait écho à l’intérieur de moi.

Fin 2019, j’ai quitté mon travail de salarié et je me suis lancé dans la formation de praticien en Maïeusthésie.

2 ans plus tard, je passais ma certification et devenais psychopraticien en Maïeusthésie.

Mais comment fonctionne cette approche ?

L’accompagnement consiste à un échange verbal entre le praticien et le patient basé sur ce qu’il ressent. C’est un dialogue sans jugement ni interprétation, juste avec délicatesse et attention.

Le praticien suit le symptôme du patient à travers les ressentis, grâce à un guidage non directif, et cela permet d’arriver vers ce qui appelle et qui n’était pas conscient. 

Les symptômes peuvent être de différentes natures :

• – Psychologiques (stress, angoisse, émotion forte, peur, addiction, phobie, etc.),
• – Relationnels (conflit, relation difficile, trouble de l’alimentation, etc.),
• – Liés au corps (eczéma, douleurs inexpliquées…),

– Liés à des évènements (accident, traumatisme, perte, deuil…).

Le patient ne revit pas les événements mais il rencontre celui qui les a vécus. Avec le praticien, ils vont l’entendre, l’écouter et le reconnaître dans ce qu’il vit. Une fois ceci réalisé, le symptôme n’a plus lieu d’être et, de ce fait, disparaît. Cela peut produire un apaisement rapide et durable, avec une très grande délicatesse de cheminement.

« En Maïeusthésie, on cherche à se rencontrer plutôt qu’à raconter »

Aujourd’hui, j’accompagne par téléphone, dans mon cabinet et dans une association, des femmes et des hommes qui se sentent dans une situation de mal être, de blocage ou d’impasse, vers un état d’apaisement avec le sentiment d’y voir plus clair. Et je peux dire maintenant que cela met du sens et de la joie dans ma vie ainsi que dans celle de mes patients.

Pour plus d’informations :
Site internet : https://julian-agostini.fr/
Mail : julian.agostini@tutanota.com

Julian Agostini, psycho-praticien en Maïeusthésie.

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