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LA PAUVRETÉ SE RÉPAND EN GUADELOUPE EN RAISON DE L’ÉPIDÉMIE

Le collectif Refuser la Misère, qui regroupe 70 organisations, a mis à profit la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre, pour rappeler que, dans le sillage du covid, celle-ci s’est beaucoup répandue au sein de la société guadeloupéenne.

Refuser la misère, c’est d’abord voir et entendre les pauvres ? C’est la raison pour laquelle le collectif Refuser la Misère, animé notamment par le Secours Catholique et le mouvement ATD-Quart Monde, leur sert de porte-voix. 

Depuis le début de l’année dernière et l’apparition du virus, la situation des pauvres s’est encore aggravée et leur nombre a augmenté. Ainsi, en 2020, le conseil départemental de la Guadeloupe a enregistré en moyenne plus d’un millier de nouveaux bénéficiaires du RSA par mois. 

Le drame, c’est aussi que les gens qui reçoivent cette aide n’arrivent plus à subsister avec, même si elle s’ajoute à une aide sociale. Ils se tournent de plus en plus vers les associations caritatives. Ils savent pouvoir trouver auprès d’elles le complément, même modeste, qui leur permet de garder la tête hors de l’eau. Il s’agit souvent d’une aide alimentaire, voire de produits courants, pour l’entretien notamment, ou de vêtements, voire du remplacement d’un appareil hors d’usage. Bien des travailleurs à faibles revenus, notamment les salariés à temps partiel, appelés aussi « travailleurs pauvres », sont dans la même situation.

Selon une étude récente de l’INSEE (Institut national des statistiques et études économiques), en 2018, la Guadeloupe faisait partie des départements où la proportion de personnes en grande pauvreté était la plus forte. Une grande majorité d’entre elles ne vivent pas dans la rue, mais occupent un logement ordinaire et un adulte sur trois dans cette situation a eu un emploi dans l’année écoulée. 

La parole aux pauvres 

Libérer la parole des pauvres, c’est aussi les sortir des jugements des a priori, des humiliations quotidiennes et de la stigmatisation où une partie de la société les enferme plus sûrement que dans un ghetto. ATD-Quart Monde souligne comment cela nous prive de ce qu’ils peuvent nous apprendre en termes d’expériences de vie et de capacités à s’adapter et résister.

Outre les conditions de vie déplorables et les privations, la misère fait perdre à ceux qui l’endurent le contrôle de leur vie.

Une situation qui dure et touche les plus jeunes 

S’en sortir est loin d’être simple. Ils ne sont que 13 % à y parvenir dans les 3 ans. Un adulte sur cinq en situation de grande pauvreté se déclare en mauvaise santé, ce qui n’arrange rien.

Les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Mais les plus touchés, en proportion, sont les enfants et les adolescents. Ils représentent 35 % de ceux qui vivent dans ma misère, au lieu de 20 % en moyenne nationale.

Crédit photos: Srinivasan-j- Gettyimages.

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