LA RECONSTRUCTION DU BARRAGE DE MEAUX A DÉMARRÉ
Les Voies navigables de France viennent de donner le coup d’envoi de quatre ans de travaux qui doivent amener à la reconstruction du barrage de Meaux et à la création d’une passe-à-poissons dans le canal du Cornillon. L’investissement s’élève à près de 50 millions d’euros. Le barrage, qui enjambe la Marne en plein centre-ville de […]
Les Voies navigables de France viennent de donner le coup d’envoi de quatre ans de travaux qui doivent amener à la reconstruction du barrage de Meaux et à la création d’une passe-à-poissons dans le canal du Cornillon. L’investissement s’élève à près de 50 millions d’euros.
Le barrage, qui enjambe la Marne en plein centre-ville de Meaux et soutient le niveau de l’eau sur 22 kilomètres jusqu’au barrage de l’Isle-les-Meldeuses depuis 1936, présente des signes évidents de vétusté et connait de nombreux dysfonctionnements. Dans le cadre de sa politique de régénération des infrastructures fluviales, de développement des énergies renouvelables et de maintien de la biodiversité, Voies navigables de France (VNF) ont lancé la reconstruction d’un nouvel édifice, plus moderne et totalement automatisé, à 90 mètres à l’aval du barrage existant.
Évalués à 49 millions d’euros, ces travaux incluent la création d’une micro-centrale hydroélectrique intégrée à la structure et équipée de turbines « ichtyocompatibles », c’est-à-dire sans risque pour la circulation des poissons, qui pourra alimenter en l’électricité l’équivalent de 2.070 foyers (10 millions de kw/h par an). Outre VNF, le Fonds européen de développement régional (Feder) et le Conseil régional d’Île-de-France participent au financement de cet investissement conséquent.
Rétablir la continuité écologique
En construisant un nouveau barrage, les porteurs du projet ont souhaité préserver la biodiversité de la rivière et des abords. « Afin de rétablir la continuité écologique, le canal du Cornillon, qui est aujourd’hui désaffecté, sera réaménagé en passe-à-poissons multi-espèces. Cet aménagement favorisera la circulation des poissons migrateurs qui remontent la Marne pour s’y reproduire », expliquent VNF. « En rive gauche du canal, un coteau enherbé en pente douce sera réaménagé début 2024 pour les promeneurs. »
À l’issue des travaux, dans quatre ans, l’ancien barrage sera déconstruit. Chaque année, 3.200 bateaux empruntent le bief grâce à cet édifice dont 2.300 à vocation commerciale.
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