SEINE-ET-MARNE : LA RENTRÉE SCOLAIRE AGITÉE PAR LES FERMETURES DE CLASSES INOPINÉES
Plusieurs classes ont été ouvertes ou fermées, selon les cas, après la rentrée dans plusieurs écoles du département. Ces ajustements de dernière minute rendent furieux certains parents, irritent les professeurs et mobilisent les élus qui font pression sur le rectorat. Ils sont dus au fait que les effectifs réels diffèrent parfois de ceux prévus avant le retour des élèves.
A l’école Leclerc de Lagny, une classe de CE1/CE2 a été ouverte à la rentrée et refermée la semaine d’après. Idem pour une classe de CP/CE1 à l’école La Fontaine de Serris. Même chose encore à la maternelle de Dampmart. Et il y a d’autres cas de fermetures intempestives. Frustration et colère de parents cueillis à froid, irritation des enseignants et des directeurs contraints d’improviser et réactions indignées des maires et des autres élus mobilisés pour la défense de leur école.
Au total, le CTSD (Comité technique spécial départemental) qui s’est tenue le 6 septembre a enregistré 12 fermetures imprévues de classes. Dans l’autre sens, les ouvertures soudaines, comme à l’école Louis Pasteur de Melun, où une maternelle condamnée en juin a été sauvée en septembre, font évidemment moins de bruit, mais soulèvent quelques problèmes d’organisation, notamment l’affectation des enseignants.
Le schéma se répète quasiment à chaque rentrée. Les prévisions d’effectifs sont faites en juin, par échanges entre les municipalités et l’académie de Créteil, qui détermine la carte scolaire pour le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne. Elles sont établies à partir d’éléments prévisibles comme les réinscriptions, les déménagements ou les logements neufs mis en location. Mais ici ou là, pour différentes raisons, elles ne se vérifient pas quand les élèves arrivent en classe.
Le cas particulier de la Seine-et-Marne
L’inconfortable tâche de réajuster le nombre de classes en fonction du nombre réel d’écoliers incombe à la directrice académique des services de l’Education nationale (Dasen), Valérie Debuchy. « Ma mission est d’être équitable, en considérant l’indicateur de position social (IPS), a-t-elle expliqué, dans La République de Seine-et-Marne. C’est un travail de dentelle, qui ne doit pas opposer les écoles des quartiers urbains et celles en zone rurale. »
La difficulté en Seine-et-Marne vient de ce que villes nouvelles et quartiers neufs changent vite et que la population y est souvent plus jeune et plus mobile qu’ailleurs. Par rapport à l’année dernière, il y a eu en fin de compte 44 ouvertures de classes et 33 fermetures, alors qu’il y a « 548 élèves en moins », précise la Dasen.
Elle a aussi annoncé que ces mesures étaient « définitives » et va devoir résister à la pression des élus et des parents qui protestent encore, notamment dans les écoles Louis-Waechter à La Houssaye-en-Brie, les Capucins à Melun et Marginea à Pontault-Combault.
Crédit photos: SolStock – GettyImages.
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