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LA SEINE-ET-MARNE DISPOSE DE VASTES RÉSERVOIRS POUR FAIRE FACE À LA SÉCHERESSE

Partout les ressources d’eau se réduisent. De quoi s’inquiéter quand les effets de la canicule s’ajoutent à ceux de la sécheresse. Heureusement pour les villes qu’ils arrosent, les deux fleuves bénéficient de l’apport d’immenses lacs en amont, qui accumulent des réserves d’eau à la « mauvaise » saison, pour les beaux jours, si secs.

On les appelait naguère « les grands lacs de Seine ». Ce sont d’immenses réservoirs d’eau artificiels, construits à l’origine pour épargner à Paris et sa région une nouvelle crue centennale comme celle de 1910. Avec le développement de l’Ile-de-France et l’accroissement considérable de sa population et de ses besoins en eau, on s’est aperçu qu’ils avaient une seconde mission : assurer un débit minimum pour la Seine et ses affluents et l’approvisionnement de la Métropole, en période basses eaux. 

Ils sont aujourd’hui gérés par l’Etablissement public territorial de bassins (EPTB) Seine Grands Lacs, dont le financement et l’administration reviennent à la Ville de Paris et aux trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne). Ces lacs sont aujourd’hui au nombre de 4. Ils représentent une superficie de 101 km², soit presque autant que celle de Paris. Ils ont tous ensemble une capacité phénoménale de 830 millions de m3. Celle-ci est largement suffisante pour permettre à toute l’agglomération de passer le cap d’un été très sec. Mais si rien n’est fait, les périodes de sécheresse pourraient s’amplifier…  

Le fonctionnement de ces immenses réservoirs est assez simple, dans le principe : en hiver et au printemps, ils se remplissent afin d’écrêter les crues ; en été, ils relâchent de l’eau dans la Seine et ses principaux affluents. La double manœuvre est rendue possible par un système sophistiqué de canaux qui relie chacun d’eux au cours d’eau qu’il régule.     

Les « grands lacs » 

Le plus ancien est le lac de Pannecière, inauguré en 1949, dans la Nièvre. Il couvre 5,2 km². Il est situé au confluent de l’Yonne, qu’il contrôle, et de l’Houssière, dans le parc naturel régional du Morvan.

Le plus connu est le lac d’Orient, créé à proximité de Troyes dans l’Aube, dans le parc naturel régional de la forêt d’Orient, qui lui a donné son nom. Mis en service en 1966, il régule directement la Seine, grâce à ses 23 km² de superficie.

Le plus grand est le lac du Der-Chantecop, souvent appelé lac du Der. Trois villages, Chantecoq, Champaubert et Nuisement-aux-Bois, ont été engloutis lors de sa création, en 1974. Il est à cheval sur la Marne et la Haute-Marne, entre Saint-Dizier et Montier-en Der et ralentit ou renforce le débit de la Marne. Avec 48 km² de superficie, il est le plus grand lac artificiel de France. 

Le plus récent est en fait formé de deux lacs réunis par un canal, le lac Amance et celui du Temple. Mis en eau en 1990, ensemble, ils couvrent une surface de 23,2 km² et régule le cours de l’Aube. Ils font aussi partie du parc naturel de la forêt d’Orient, formant avec le lac éponyme une fabuleuse réserve ornithologique.

Vers un 5ème lac de Seine

Les phénomènes météorologiques extrêmes, consécutifs au réchauffement climatique, conduisent les responsables de l’EPTB Seine Grands Lacs à anticiper des menaces de crue excédant les capacités actuelles des réservoirs actuels. Ils ont lancé le projet d’un 5ème lac, qui concerne directement la Seine-et-Marne. La « Bassée », l’endroit envisagé, est en effet, une plaine humide et inondable située entre Montereau-Fault-Yonne et Nogent-sur Seine.

Ses 16 000 ha, sont susceptibles de stocker temporairement 55 millions de m3 d’eau pompés dans la Seine.   

Crédit photos: Zhanna Kavaliova – GettyImages.

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