LA SEINE-ET-MARNE SOUTIENT SES SAPEURS-POMPIERS VOLONTAIRES
Dans le département, les sapeurs-pompiers procèdent à une intervention toutes les quatre minutes. Demain, pourront-ils conserver le même niveau de service ? C’est l’inquiétude de la présidente du Service départemental d’incendie et de secours de Seine-et-Marne (Sdis 77), Isoline Garreau-Millot, et à travers elle de tous les élus. La cause : l’application de la jurisprudence […]
Dans le département, les sapeurs-pompiers procèdent à une intervention toutes les quatre minutes. Demain, pourront-ils conserver le même niveau de service ? C’est l’inquiétude de la présidente du Service départemental d’incendie et de secours de Seine-et-Marne (Sdis 77), Isoline Garreau-Millot, et à travers elle de tous les élus. La cause : l’application de la jurisprudence de l’arrêt Matzak – du nom d’un sapeur-pompier volontaire belge – validée par le Conseil d’État à la suite d’une décision de la Cour de justice européenne.
Cette décision, qui redéfinit la notion de volontariat, a pour conséquence la réduction du plafond d’heures annuelles autorisées pour les sapeurs-pompiers volontaires. « Sur le plan opérationnel, cette limitation à 650 heures entraînerait pour le Sdis 77 la perte de 710.000 heures, soit 34 % de leur volume horaire total d’heures de disponibilité pour les gardes, les interventions ou encore la formation, explique Isoline Garreau-Millot. « Les sapeurs-pompiers de Seine-et-Marne font déjà face à une forte sollicitation opérationnelle, dans des conditions de travail souvent difficiles. Les sapeurs-pompiers volontaires représentent 80 % de l’effectif du Sdis de Seine-et-Marne, une telle perte de ressources viendrait ainsi fragiliser un des tout premiers services de proximité, pilier de la sécurité civile et au cœur de la solidarité humaine et territoriale dont le département est le garant. »
Le conseil départemental de Seine-et-Marne demande au Gouvernement de renoncer à ces dispositions ou, à défaut, d’apporter un soutien financier conséquent aux collectivités territoriales décisionnaires. Plus largement, de nombreux élus ont dénoncé ce bouleversement du modèle français basé sur l’engagement volontaire.
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