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LA SOUS-PRÉFECTURE DE SAINT-QUENTIN REND HOMMAGE À CONDORCET

À l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions, lundi 10 mai, la sous-préfète de Saint-Quentin, Corinne Minot, a inauguré la salle Nicolas-de-Condorcet. Philosophe, mathématicien, éditeur, cet homme aux talents multiples fut député de l’Aisne en 1792. Il a été l’un des précurseurs de la défense des droits des minorités.

Ce grand humaniste méritait bien qu’une salle de la sous-préfecture porte son nom. Lors de la 15e Journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions, Corine Minot a présidé, en présence d’élus de Saint-Quentin, la cérémonie d’inauguration de la salle Nicolas-de-Condorcet. Un hommage qui permet de commémorer l’héritage laissé par le natif de Ribemont, situé à 15 kilomètres de la capitale de Haute-Picardie.

C’est avant toutes choses dans les mathématiques, et plus particulièrement dans l’arithmétique et la statistique, que Nicolas de Condorcet s’est illustré, ce qui lui vaut d’être élu à l’Académie royale des sciences en 1769.

Brillant philosophe dans la lignée de d’Alembert, cet ardent défenseur des libertés individuelles jette notamment les bases du droit d’auteur, théorise le système électif ou encore le principe du jury populaire dans le droit pénal. 

« Panthéonisé » lors du Bicentenaire

Deux ans avant la Révolution française, il épouse la cause des droits de l’Homme et prend la défense des minorités, en particulier celle des femmes, des Juifs et des Noirs. Dès 1781, il s’élève déjà contre l’esclavage qu’il considère comme un crime. « La prospérité du commerce, la richesse nationale ne peuvent être mises en balance avec la justice. Un nombre d’hommes assemblés n’a pas le droit de faire ce qui, de la part de chaque homme en particulier, serait une injustice. Ainsi, l’intérêt de puissance et de richesse d’une nation doit disparaître devant le droit d’un seul homme », écrit-il. 

Élu en 1791 député « girondin » de Paris à l’Assemblée nationale législative, il est réélu en 1792 député de l’Aisne à la Convention nationale où, opposé à la peine de mort, il vote contre l’exécution de Louis XVI ce qui sonne le début de sa disgrâce. Il meurt en prison en 1794. Lors du Bicentenaire de la Révolution française, les cendres de Condorcet sont transférées symboliquement au Panthéon sous la présidence de François Mitterand.

Crédit photos: EBASCOL- Shutterstock.

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