LA VÉRITÉ SUR LES PROMENADES!
Dans ces temps où la nuance n’a plus sa place, il est bon de rappeler quelques informations sur ce projet de transformation d’un espace sans autre usage actuel que celui d’un parking, en espace vert… Le projet de transformation des promenades date de 2014. Il faisait partie du programme de campagne d’Arnaud Robinet. Après une […]
Dans ces temps où la nuance n’a plus sa place, il est bon de rappeler quelques informations sur ce projet de transformation d’un espace sans autre usage actuel que celui d’un parking, en espace vert…
Le projet de transformation des promenades date de 2014. Il faisait partie du programme de campagne d’Arnaud Robinet. Après une procédure de mise en concurrence et de nombreuses réponses obtenues, la ville a choisi le groupement Osty pour réaliser ce gros chantier en particulier parce que ce groupement préservait au maximum l’existant, prévoyait une végétalisation importante et conservait l’esprit des Promenades. C’est également ce projet qui avait la préférence à la fois de l’architecte des Bâtiments de France, mais aussi des services environnementaux de l’État (DREAL).
Ce projet dans son ensemble a fait partie de la grande concertation Reims Grand Centre qui a débuté en mai 2016 et qui a réuni plusieurs milliers de Rémois.
Le projet retenu avait pour objectif de redonner aux Promenades les qualités de rassemblements et de loisirs qu’elles avaient perdues, tout en gardant leurs caractéristiques historiques : durables, respectueuses de la nature, de la biodiversité et du cadre de vie, ouvertes à tous et créatrices de liens et d’usages.
Les Hautes promenades ont été rendues au public en septembre 2019. Depuis, nous voyons chaque jour combien ces objectifs sont largement remplis : lien social, diversité des publics, végétalisation et modes de déplacement doux retrouvés. Qui se souvient qu’il y a encore 3 ans, une large partie des promenades étaient recouvertes de bitume et de places de stationnements ?
Aujourd’hui est venu le temps de transformer les basses promenades avec les mêmes objectifs : rendre perméables des sols qui ne le sont pas, éclaircir les lieux pour pouvoir végétaliser une grande partie des sols, et replanter.
Alors mettons les pieds dans le plat :
Oui, des arbres ont été abattus, à la fois parce qu’il fallait renouveler des sujets malades, mais aussi parce que transformer cet espace sans vie et motorisé pour en faire un lieu de vie nécessitait de replanter différemment.
Demain, ce sont 203 arbres qui seront replantés, avec des essences mieux adaptées au réchauffement climatique.
Cet espace a été pensé pour améliorer la qualité de vie des générations actuelles mais aussi des générations futures !
De la même manière, sur les Hautes promenades, nous avons replanté 261 arbres.
Evidemment, ces arbres sont jeunes. Ils vont grandir et nous offrir chaque année de plus en plus de bienfaits en termes de rafraichissement et de captation de CO2.
L’ajout de végétation va nous permettre de renforcer la biodiversité présente sur ce site. Une biodiversité que nous avons protégée pendant les travaux sur les hautes promenades, comme nous le faisons également sur les basses promenades.
Aujourd’hui, à la lecture des critiques formulées, on sent davantage de mauvaise foi, que d’arguments …
Il n’y aurait pas eu de concertation ?
Nous avons parlé du projet en 2014, en 2016 et 2017, en 2018 à l’occasion du début des travaux. En 2019 à l’occasion de l’inauguration des promenades…Et la « maison du projet » tenait des permanences chaque semaine près des Halles du Boulingrin pour montrer les esquisses du projet et délivrer des informations. On peut difficilement faire plus…
Le projet serait contestable du point de vue administratif et du respect du site ?
Nous avons bien évidemment respecté scrupuleusement tout le processus d’autorisation, obtenu un avis favorable du ministère de la transition écologique et appliqué à la lettre l’arrêté préfectoral lié à l’abattage des arbres avec inspection par la LPO des arbres présentant des cavités une semaine avant, installation d’un dispositif anti-retour et contre-visite pour constater le départ de la seule chauve-souris trouvée sur le site. Nous avons néanmoins maintenu les coupes d’arbres abritant des cavités pendant 24h, ce qui témoigne d’une démarche exemplaire et préventive de la part de la collectivité.
Nous avions également procédé à la pose de nichoirs et d’abris au préalable et la LPO nous accompagnera sur le site pendant 3 ans.
Et je vous épargne les arguments sur la présence trop grande de banquettes et tables de ping-pong ainsi que sur les racines des arbres que nous ne respecterions pas (il est vrai que les 9 000 m2 de bitumes étaient plus agréables pour nous comme pour les racines…)
Bref, notre projet respecte l’esprit des Promenades, il redonne une âme à un espace qui l’avait largement perdue.
Il rend aux Rémois un espace vert digne de ce nom qui permet, tout en préservant la biodiversité et la nature, de créer de la vie et du lien social dont on a tant besoin dans nos villes.
Laure Miller, adjointe à l’Ecologie Ville de Reims
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