L’ABBAYE DE VAUCLAIR BIENTÔT PLUS ATTRACTIVE
Portée par la communauté de communes du Chemin des Dames (CCCD), la création d’un espace multifonctions à vocation touristique doit redonner à ce site chargé d’histoire une dynamique nouvelle.
Située dans la vallée de l’Ailette, celle qui comptait, avant sa destruction pendant la guerre, parmi les plus remarquables ensembles cisterciens du XIIIe siècle attire chaque années quelques 50 000 visiteurs grâce, notamment, à la voie verte.
En contre-bas des plateaux de Craonne et de Californie, les ruines de l’Abbaye de Vauclair offrent un paysage singulier empreint de mystère et de quiétude. Étape incontournable des randonneurs qui empruntent la voie verte, elle doit devenir l’un des principaux pôles d’attractivité touristique du territoire avec le lac de l’Ailette, la Caverne du Dragon et le musée de Vassogne. La communauté de communes du Chemin des Dames (CCCD) a choisi, en effet, d’y implanter une espace à vocation touristique, un investissement de plus de 800 000 euros qui va recevoir le soutien du plan de relance.
D’une surface de 310 mètres-carrés, ce bâtiment construit avec des matériaux biosourcés et labellisé « très haute performance énergétique » (THPE) va se servir la promotion du territoire. Outre l’accueil des visiteurs – un pôle restauration est prévu -, cette nouvelle structure mettra en lumière la richesse historique de l’ensemble cistercien, avec une scénographie inédite.
Bombardée lors de la Première guerre
Édifiée au cœur de la forêt de Vauclair par Saint-Bernard en 1134, l’abbaye a subi au fil des siècles les turpitudes des Hommes. Abandonnée lors de la Révolution française, puis démantelée et réquisitionnée, l’édifice religieux devient une exploitation agricole. Lors de l’offensive de Nivelle en 1917, elle va être plusieurs fois bombardée, puis pillée et classée en zone rouge dès 1918.
« À ce jour ne subsistent plus que les ruines de l’abbaye, site exceptionnel et bucolique, dans lequel a été aménagés successivement un jardin de plantes médicinales (plus de 400 plantes) avec un plan en damiers inspirés des anciens jardins monastiques, puis un verger conservatoire (en 1990), possédant des anciennes variétés de poiriers et de pommiers du nord de la France », explique le Centre d’accueil du visiteur du Chemin des Dames.
Crédit photos: NP7- Shutterstock.
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