LE BIO PREND RACINE DANS L’AUBE
Le département de l’Aube affiche, à l’image de la région, une belle évolution de son agriculture biologique. Et ce, tant en termes de surface que de nombre de fermes. Ainsi en 2019, d’après l’observatoire de la Bio en Grand Est, 196 fermes sont engagées en bio (3,7 % des fermes de l’Aube), soit 39 fermes de […]
Le département de l’Aube affiche, à l’image de la région, une belle évolution de son agriculture biologique. Et ce, tant en termes de surface que de nombre de fermes. Ainsi en 2019, d’après l’observatoire de la Bio en Grand Est, 196 fermes sont engagées en bio (3,7 % des fermes de l’Aube), soit 39 fermes de plus en un an (+24,8%) ; 124 de plus qu’il y a cinq ans et 154 de plus qu’en 2009. Ces fermes engagées en bio représentent en 2019 une surface globale de 11 589 hectares – dont près de 5 700 hectares en conversion -, soit 3,1 % de la surface agricole utile de l’Aube.
L’augmentation relevée en 2019 des surfaces bio est quant à elle de 2 600 hectares en un an, soit une progression de 30,1 % par rapport à 2018 ; 8 860 hectares de plus en cinq ans et 9 767 hectares de plus en dix ans.
L’assolement bio dans l’Aube concerne 3 449 hectares de fourrages, 6 488 hectares de grandes cultures (céréales), 265 hectares de vignes, 461 hectares de légumes et 45 hectares de vergers.
Les conversions des terres en céréales (grandes cultures) – qui représentent 45 % des fermes auboises – conservent une bonne dynamique dans le Grand Est. « Pour le moment, le marché national reste en adéquation avec l’offre, peut-être aidé cette année par des rendements parfois très mauvais en France, même si les rendements de la zone Grand Est ont globalement bien résisté malgré l’importante sécheresse. Il reste important de continuer à bien structurer la filière les années futures », observe Guillaume Millot, administrateur de Bio Grand Est et référent Grandes Cultures.
Pour la filière viticole (30 % des fermes auboises), c’est un fort développement des conversions en bio qui est observé. Et ce, depuis 2016. Cet essor trouve ses racines dans une volonté de se démarquer, de mieux valoriser économiquement les raisins et le vin. D’autres raisons ont cours, comme une authentique reconnaissance des pratiques des vignerons ainsi que la volonté de réduire les produits phytosanitaires.
Les consommateurs jouent également un rôle important. Car leurs exigences en matière d’environnement sont un levier tant pour la demande en France qu’à l’export. De quoi conforter les vignerons de faire le choix de la certification vers l’Agriculture Biologique.
En ce qui concerne la production laitière, les conversions dans le Grand Est sont toujours dynamiques. « La sécheresse a, comme en 2018, bien compliqué la gestion des fermes laitières (achat de fourrages, vente d’animaux…) ; cependant, celle-ci a permis de contenir le pic de lactation du printemps-début été. Ainsi, la production a pu s’adapter à l’évolution positive plus linéaire des débouchés : le marché demeure sain malgré sa hausse continue et les prix restent à ce jour bien orientés », fait valoir Cyrille Morhain, administrateur de Bio en Grand Est et référent Lait.
Bio en Grand Est est une structure de développement de l’agriculture biologique partout et pour tous. Elle met son expertise et son accompagnement au service des professionnels, des élus locaux et des institutions.
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