LE CONTOURNEMENT SUD D’AUXERRE EN BONNE VOIE ?
Dans les cartons depuis plus de 20 ans, et sans cesse remis aux calendes grecques faute de financements, le projet de contournement sud de l’agglomération auxerroise a pris un nouveau virage avec le regain d’intérêt du conseil départemental de l’Yonne.
Serpent de mer pour les uns, Arlésienne pour les autres. Pendant des années, les figures de style se sont succédé pour qualifier ce dossier qui alimente la chronique et les controverses politiques depuis la fin du XXe siècle. Cette fois, le conseil départemental de l’Yonne semble bien mettre fin à tous ces atermoiements en relançant ce vaste projet d’aménagement qui vise à relier la route nationale 6 (RN6) à la route départementale 965 (RD965).
Arrêté en 2006, le tracé de 9,9 kilomètres dont une section de 6,6 kilomètres est sous maîtrise d’ouvrage de l’État doit permettre d’éviter le transit en centre-ville d’Auxerre et de réduire les nuisances sonores des riverains.
« Une gouvernance partenariale a été mise en place : le comité technique regroupe l’État et le département, et le comité de pilotage les cofinanceurs (État, département, région, Communauté d’agglomération de l’auxerrois) – la clef de répartition du financement restant à déterminer », précise néanmoins le conseil départemental, le premier comité de pilotage ayant eu lieu en août dernier.
Selon les premières estimations, les coûts de réalisation de l’ensemble oscilleraient entre 95 et 165 millions d’euros. La section sous maîtrise d’ouvrage départementale se chiffrait quant à elle autour de 25 millions d’euros.
« L’objectif du calendrier d’études et de financement est de permettre un démarrage des travaux principaux début 2023 pour la section État et fin 2023 pour la section département, pour une mise en circulation de la totalité des 9,9 kilomètres en 2026. »
En 2010, à l’issue de la concertation publique, le projet de contournement alors déconnecté de la liaison Troyes-Auxerre-Bourges (TAB) à laquelle il était associé – une liaison aujourd’hui tombée en désuétude – prévoyait un début des travaux en 2013. Jean-Marie Rolland, alors député et président du conseil général, et Guy Férez, président de la Communauté de l’Auxerrois de l’époque, en avaient fait leur priorité. En vain.
Espérons que l’Histoire ne se répète une nouvelle fois…
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