LE COVID CRÉE DE L’EMPLOI EN GUADELOUPE
Sous pression, les laboratoires d’analyse ont dû renforcer leurs équipes. Les entreprises de pompes funèbres sont aussi, hélas, à la peine devant l’afflux des demandes. Quant aux hôpitaux, ils ont de quoi occuper les renforts arrivés de métropole.
Ceux qui craignent de tomber malades, comme ceux qui ont besoin de se déplacer, se tournent vers les laboratoires d’analyse. Evidemment, c’est dû d’abord au faible taux de vaccination dans le territoire, guère plus de 22 %. En semaine 32 (du 9 au 15 août), plus de 34 000 tests supplémentaires ont été effectués.
Pour les laboratoires, la charge de travail est énorme. Surtout qu’ils doivent pouvoir rendre les résultats dans des délais très courts, puisqu’ils vont faire foi de la contamination non d’une personne appelée à se déplacer ou au contraire à s’isoler. Les délais exigés vont ainsi de 24 à 48 heures. Pour faire face à la demande, ils ont dû recruter.
Mais on ne s’improvise pas laborantin. Ce sont des personnes formées, qui connaissent les techniques d’analyse et les procédures à suivre, même s’il y a davantage d’équipements automatiques aujourd’hui. Les laboratoires se sont donc tournés en priorité vers d’anciens employés. Ainsi, l’Institut Pasteur a mobilisé sa réserve d’anciens stagiaires. Les établissements hospitaliers publics, comme le CHU, ont pu eux aussi, grâce à leur « plan blanc », faire revenir des anciens ou encore des étudiants formés.
Nouveaux renforts
Ils ont aussi bénéficié du renfort de personnels hospitaliers venus de métropole. Certains étaient d’ailleurs sur place, en congé, et se sont portés volontaires pour soulager et étoffer les équipes surmenées. Les autres, environ 120, ont débarqué à Pointe-à-Pitre les 11 et 12 août.
Un second contingent de 120 personnes également, arrive cette semaine, ce jeudi 19 août pour une partie et demain pour l’autre. Ce roulement se met en place afin que le CHU et les autres hôpitaux ne se retrouvent pas tout à coup démunis lorsque les premiers devront rentrer en métropole.
Situation sanitaire
La mission des renforts pourrait bien se poursuivre encore plusieurs semaines au vu des dernières données épidémiologiques. Le taux d’incidence continue de progresser, mais faiblement. Le facteur R, qui mesure la reproduction, s’établit à 1,23.
Or, tant qu’il est supérieur à 1, le virus, en l’occurrence son variant Delta, continue de se répandre. Cependant le taux de positivité a légèrement diminué, de 24,2 % la semaine précédente à 22,8 %, en dépit, on l’a vu, d’un grand nombre de tests effectués.
« Plus on cherche et plus on trouve de malades », relativisaient les plus sceptiques. Et bien cette semaine, on a beaucoup testé et on a trouvé un petit moins de nouveaux cas.
Crédit photos : True Touch Lifestyle- Shutterstock.
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