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LE DÉPART DE LA CAMPAGNE SUCRIÈRE BLOQUÉ PAR LES NÉGOCIATIONS SALARIALES ET TARIFAIRES

Les planteurs doivent faire face aux exigences des opérateurs, qui assurent la coupe et le transport. Et les usiniers, aux revendications des salariés. Du coup, ils ne s’accordent pas sur les prix. Pourtant le temps presse, si l’on ne veut que la récolte perde en qualité.

 Les premières coupes auraient dû débuter le jeudi 24 février. Faute d’accord, on avait évoqué ensuite le lundi 28 février. Et maintenant, on ne sait plus. Les discussions sont bloquées. La dernière réunion convoquée par Iguacanne, l’interprofession de la filière canne à sucre, n’a pas pu se tenir en l’absence de plusieurs participants.

Un premier accord a bien été ficelé entre les opérateurs et deux des syndicats de producteurs, l’UPG (Union des producteurs agricoles de Guadeloupe), adhérente à la Confédération paysanne, et le FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) de Guadeloupe, affiliée à la FNSEA. Il prévoit une augmentation de 20 % des tarifs, en hausse de 3,60 € la tonne.

Il a été aussi sec rejeté par les autres parties prenantes, MODEF et Jeunes Agriculteurs, mais aussi les coopératives et un nouveau groupement de planteurs. Pour eux, pas question de céder quoi que ce soit aux opérateurs sans l’assurance d’une revalorisation équivalente du prix payé par les usiniers. Celui-ci est aujourd’hui fixé à 36,86 € la tonne pour une richesse de 9 (teneur en sucre mesurée par les techniciens).

Le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, Frédéric Nelson, l’a dit clairement au micro de Guadeloupe la 1ère : « Le producteur n’est pas là pour couvrir des frais qui doivent être couverts par l’usinier. » Il demande et les autres non-signataires avec lui, la « compensation financière », intégrée dans le prix à la tonne payé par les usiniers, des frais supplémentaires de coupe et de transport.

Négociations annuelles obligatoires

Des usiniers, il n’y en a plus que deux en Guadeloupe, Grande Anse à Marie-Galante et Gardel, rejoints par les distilleries de rhum. Ils sont aux prises avec les revendications des salariés, à l’occasion des NAO (Négociations annuelles obligatoires).

Représentés par la CGTG (Confédération générale du travail de Guadeloupe) et l’UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe), ceux-ci ont rejeté les propositions des employeurs. Ils ont aussi refusé de discuter l’ensemble des points à traiter, préférant les aborder un par un avec un accord sur chacun.

C’est clairement une façon de durcir les négociations et de les faire traîner. Le temps est un moyen de pression, car si la date optimale est dépassée, la teneur en sucre des cannes pourrait diminuer. Or c’est elle qui détermine la qualité de la récolte et, partant, la rémunération des planteurs.

Tout le monde espère quand même qu’un accord sera trouvé entre toutes les parties d’ici une ou deux semaines au plus.

Crédit photos: Undefined undefined – GettyImages.

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