LE DÉSERT MÉDICAL S’ÉTEND EN SEINE-ET-MARNE ET AFFECTE LES SERVICES DE PMI
Les dernières données rendues par l’URPS (Union régionale des professionnels de santé sont implacables : le nombre de médecins généralistes diminuent sans cesse, tandis que les besoins augmentent. Les services de PMI (Protection maternelle et infantile), essentiels pour le développement des petits enfants sont sérieusement mis à l’épreuve.
Le département ne compte en moyenne que 6 médecins généralistes pour 10 000 habitants, selon le recensement effectué par l’URPS. De ce fait, 84 % de la population vivent dans des zones où le manque de médecins de ville se fait sentir parfois cruellement. Ils ne sont plus que 819 en Seine-et-Marne sur un total de 1 205 praticiens libéraux
Les chiffres du Conseil départemental de l’ordre des médecins corroborent ce tableau alarmant de la situation. D’après eux, 21 % des médecins généralistes ont posé le stéthoscope et arrêté les consultations au cours des dix dernières années, soit pour aller ailleurs, soit pour partir en retraite. Seulement 1/3 de ces départs est compensé par de nouvelles installations.
La perte devient considérable au fil des ans. Elle concerne aussi les spécialistes. Pendant la même période, le nombre d’ORL en Seine-et-Marne a diminué de 30 %, celui des gynécologues de 40 % et celui des dermatologues de 50 %.
La désertification médicale s’accélère ici en raison de deux phénomènes conjugués. Dans les zones rurales, il y a de moins en moins de praticiens, alors que la population vieillit. Dans les zones urbaines, c’est l’augmentation du nombre d’habitants et de leurs besoins de soins qui fait que la situation se dégrade.
Les PMI dans le rouge
Aujourd’hui, ce sont les services de PMI qui tirent le signal d’alarme. Leur activité est primordiale pour le bon développement des bambins. L’information des parents, la prise en compte de leur ressenti, les conseils apportés et les bonnes pratiques partagées constituent un travail de fond essentiel.
Pour le suivi des petits, il est recommandé une visite par mois. A Chelles et dans d’autres services, faute de médecins, on en est à une tous les deux mois. L’un des trois postes n’est plus pourvu vacant depuis des années. De ce fait, les demandes de rendez-vous ne peuvent plus être toutes traitées et les familles doivent être dirigées vers d’autres médecins.
Pour faire face à la pénurie, le département, comme bien d’autres en France d’ailleurs, lance des campagnes de recrutement et tente d’attirer les soignants en leur offrant les meilleures conditions possibles. A l’heure actuelle, dans les 14 services de PMI de Seine-et-Marne, il manque 30 médecins.
Crédit photos: Strelciuc – Adobestock.
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