LE GAZ HILARANT NE FAIT PLUS RIRE PERSONNE
Après Soissons, Saint-Quentin a pris un arrêté municipal visant à restreindre l’usage du protoxyde d’azote par les mineurs. Ce gaz utilisé en cuisine, notamment, peut causer de nombreuses séquelles lorsqu’il est détourné à des « fins récréatives ». Dans la cour de récréation, les adolescents l’appellent « proto » ou « gaz hilarant », sans se douter, un seul instant, qu’il […]
Après Soissons, Saint-Quentin a pris un arrêté municipal visant à restreindre l’usage du protoxyde d’azote par les mineurs. Ce gaz utilisé en cuisine, notamment, peut causer de nombreuses séquelles lorsqu’il est détourné à des « fins récréatives ».
Dans la cour de récréation, les adolescents l’appellent « proto » ou « gaz hilarant », sans se douter, un seul instant, qu’il peut avoir des effets neurologiques persistants. Irréversibles, parfois. La Maire de Saint-Quentin, Frédérique Macarez, a décidé de prendre un arrêté municipal interdisant la vente, la possession et l’usage de cartouches de protoxyde d’azote (N2O) à des mineurs dans l’espace public. « Ce phénomène prend des proportions inquiétantes sur le territoire de la commune, eu égard aux constats quotidiens faits par les agents des services communaux des cartouches de gaz usagées jonchant le sol qui témoignent de la banalisation de l’usage intensif de ce produit. »
En vente libre, ce gaz est utilisé comme propulseur dans les cartouches pour siphons à chantilly ou dans des bonbonnes à usage industriel, par exemple. Inhalé, le protoxyde d’azote procure un effet euphorisant immédiat d’une durée de quelques dizaines de secondes. Depuis plusieurs mois, les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme face à la banalisation de son utilisation chez les adolescents et les jeunes adultes. Sa consommation peut avoir des conséquences graves : asphyxie, brûlure, vertiges, perte de connaissance, voire des troubles neurologiques ou neuromusculaires persistants dans les cas les plus préoccupants.
Le 23 juin, les policiers du commissariat de Soissons avaient découvert dans un local technique du quartier de Presles plus de 5.000 cartouches de protoxyde d’azote destinées à la revente.
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