LE MARQUAGE DES TORTUES DE MER EN MARTINIQUE POUR MIEUX LES CONNAÎTRE ET LES PROTÉGER
Une équipe de chercheurs du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) vient de passer 5 jours en Martinique pour « marquer » plus d’une centaine de tortues de mer. Le programme international de recherche auquel elle participe vise à mieux connaître et protéger ces animaux dont plusieurs espèces sont menacées.
Les tortues marquées sont des individus jeunes et les données, qui seront régulièrement collectées par la suite, doivent permettre de les suivre et d’avoir une connaissance beaucoup plus précise et à long terme de leur vie, de leur santé, de leurs déplacements, etc. Le programme se nomme BEPHYTES (BEhavioral and PHYsiological responses of marine Turtles to Environmental Stress).
Les zones de marquage choisies se situaient notamment dans les Anses d’Arlet, plages de Grande Anse et du Bourg, ainsi qu’à la plage du Carbet et à la Perle au Prêcheur.
La plupart des individus marqués sont des « tortues vertes », qui possèdent une carapace osseuse, quatre paires d’écailles costales et des écailles juxtaposées. Une petite partie se compose de « tortues imbriquées », qui se distinguent, comme leur nom l’indique, par leurs écailles imbriquées.
Une troisième espèce fréquente ces parages, même si elle n’était pas concernée par l’opération qui vient de s’y dérouler, c’est la fameuse « tortue luth », la plus grande tortue marine au monde.
Associations et bénévoles
Ces espèces sont l’objet d’une grande attention et d’une protection poussée, surtout lors de la période cruciale de la ponte. Celle-ci commence d’ailleurs en mars pour la tortue luth et se prolonge jusqu’à fin juillet. Pour la tortue imbriquée, elle s’étend de la mi-avril à la mi-octobre et du 1er juillet à la fin octobre pour la tortue imbriquée.
Des associations s’impliquent dans cette tache aussi ardue que vitale pour ces espèces menacées. Ainsi l’ Asso-Mer a été chargée par l’ONF (Office national des forêts) et la DEAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) de la Martinique d’une mission de surveillance des plages du nord de l’île à cette saison.
Les chercheurs du CNRS ont d’ailleurs pu compter sur plusieurs dizaines de bénévoles, ainsi que des bateaux de particuliers, pour assurer l’assistance et la protection des plongeurs ramenant les individus à marquer. Ils ont aussi bénéficié du concours de Parc naturel marin de Martinique ou de l’Office français de la biodiversité (OFB).
Par un heureux hasard, le Président de la République venait, lors du « sommet sur les Océans » organisé à la mi-février à Brest, de s’engager à en faire davantage pour la protection des tortues marines.
Crédit photos: Matthew Tighe – AdobeStock.
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