LE MESNIL-AMELOT : MUTINERIE AU CENTRE DE RÉTENTION
Samedi soir, des étrangers en situation irrégulière se sont révoltés au centre de rétention administrative (CRA) de Seine-et-Marne, prenant les surveillants à partie. Certains ont profité du chaos pour tenter de s’évader. L’intervention d’une cinquantaine de policiers a été nécessaire afin de ramener le calme dans la nuit. L’origine des incidents reste pour le moment encore inconnue.
Incendies de matelas, dégradations du mobilier, violences contre les forces de l’ordre… La nuit de samedi à dimanche a été particulièrement agitée au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, situé à proximité de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, qui compte 150 ressortissants étrangers en situation irrégulière.
Selon l’Unité SGP police, certains, près d’une trentaine, se sont rebellés vers 21h30 contre les policiers responsables de la surveillance de l’établissement.
Plusieurs retenus ont tenté de s’évader profitant de la confusion qui a régné pendant plus de quatre heures à l’intérieur. Les surveillants se sont retranchés dans un lieu sécurisé dans l’attente de l’intervention des hommes des directions départementales de la sécurité publique (DDSP) de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis. Les forces de l’ordre ont finalement pu rétablir le calme vers 1h00 et les sapeurs-pompiers sont intervenus pour éteindre les départs de feu. Aucun blessé n’est à déplorer.
Épée de Damoclès
Abrités dans le centre de rétention sans possibilité de le quitter, les ressortissants étrangers sans-papiers attendent pour la plupart d’entre eux une décision judiciaire afin de régulariser leur situation. Beaucoup redoutent une expulsion vers leur pays d’origine.
Ce n’est pas la première fois que le CRA du Mesnil-Amelot connaît des échauffourées. « L’été dernier, trois retenus avaient réussi à s’enfuir pendant une mutinerie », rappelle Le Parisien.
Les syndicats de policiers dénoncent depuis plusieurs mois une baisse des effectifs affectés à la surveillance du site ainsi qu’une plus grande dangerosité des personnes placées en rétention.
Crédit photos: Rattankun Thongbun – GettyImages.
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