LE PRÉFET TENTE D’APAISER LES TENSIONS A MONTBÉLIARD
Voitures brûlées, forces de l’ordre caillassées, équipements urbains saccagés… Le quartier de la Petite-Hollande est depuis plusieurs semaines le lieu de violentes altercations entre des dizaines de jeunes et la police. Pour tenter d’apaiser ces tensions récurrentes, le préfet Joël Mathurin s’est rendu sur les lieux ce jeudi. Après avoir rencontré élus locaux et forces […]
Voitures brûlées, forces de l’ordre caillassées, équipements urbains saccagés… Le quartier de la Petite-Hollande est depuis plusieurs semaines le lieu de violentes altercations entre des dizaines de jeunes et la police. Pour tenter d’apaiser ces tensions récurrentes, le préfet Joël Mathurin s’est rendu sur les lieux ce jeudi.
Après avoir rencontré élus locaux et forces de l’ordre, il a pris le temps d’échanger avec un groupe de jeunes du quartier, réunis de l’autre côté de la rue. Quelques phrases plutôt sèches en guise d’accueil et des reproches formulés avec virulence envers la police locale ne laissaient pas envisager grand-chose de positif de cette conversation spontanée. Sans surprise, aucune des parties n’a fait bouger sa position d’un iota, les interlocuteurs du préfet ont néanmoins et malgré tout fini par saluer sa venue.
Une visite indispensable, ne serait-ce que pour le symbole, dans un quartier en proie à des violences urbaines depuis trop longtemps déjà, d’ailleurs sujet à couvre-feu (la troisième fois en un an pour un quartier de la ville !), mais sans doute pas suffisante pour calmer les esprits et rassurer la mairesse récemment réélue de Montbéliard. Excédée, Marie-Noëlle Biguinet (LR) exige des renforts pour aider sa police municipale. Une demande récurrente depuis son élection en 2014, régulièrement répétée devant les médias auxquels elle a même avoué souhaiter l’intervention de l’armée, et martelée dans un courrier au Ministre de l’Intérieur envoyé cette semaine.
Malgré les paroles de fermeté formulées par le Préfet, aucune confirmation de l’envoi de nouvelles troupes sur le terrain n’a été donnée. Pas sûr que cette absence de réponse convienne aux riverains, forcément inquiets de voir ces scènes de violence se répéter continuellement.
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