LE TERMINAL 4 A DU PLOMB DANS L’AILE
Controversé depuis son lancement, le projet d’extension de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle fait l’objet de nombreuses critiques, tant de la part des associations que des élus, si bien que le futur Terminal 4 ne pourrait jamais voir le jour. En cause : son impact sur l’environnement et son utilité dans un contexte économique dégradé. Il devrait permettre […]
Controversé depuis son lancement, le projet d’extension de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle fait l’objet de nombreuses critiques, tant de la part des associations que des élus, si bien que le futur Terminal 4 ne pourrait jamais voir le jour. En cause : son impact sur l’environnement et son utilité dans un contexte économique dégradé.
Il devrait permettre à l’aéroport international d’accueillir 40 millions de passagers supplémentaires par an, portant sa capacité à 120 millions à l’horizon 2037. Néanmoins, la réalisation de l’extension de Roissy-Charles-de-Gaulle n’a jamais été aussi incertaine. Estimé entre sept et neuf milliards d’euros, le projet du futur Terminal 4 cristallise de nombreuses critiques, à commencer par son coût.
En janvier déjà, une soixantaine de maires franciliens avait demandé au Président de la République, Émmanuelle Macron, et à Aéroports de Paris (ADP) l’abandon pur et simple du projet de Terminal 4. Les élus pointaient du doigt les nuisances écologiques d’un tel agrandissement qui prévoit 500 vols supplémentaires par jour. Des arguments avancés par de nombreuses associations de défense de l’environnement qui ont déposées plusieurs recours contre les documents d’urbanisme afin d’empêcher sa réalisation.
Un projet post-Covid ?
Il y a quelques jours, le ministre délégué chargé des Transports mettait un sérieux coup de frein au projet. Jean-Baptiste Djebbari estimait, quant à lui, que compte tenu de la crise économique le projet « ne se justifie plus tel qu’il était prévu ». Alors que les autorités aéroportuaires n’attendent pas un retour « à la normale » du trafic aérien avant une période allant de 2024 à 2027, le projet apparaît aujourd’hui disproportionné, voire anachronique. « Il y aura besoin d’aménagements, d’accueillir de nouveaux types de trafics… » En résumé, ADP doit revoir sérieusement ses plans en prenant en compte, au passage, les observations de l’Autorité environnementale.
Dernière saillie en date, celle de Valérie Pécresse. La présidente du conseil régional d’Île-de-France reprend l’ensemble des griefs et demande à l’État et à ADP, dans une tribune publiée dans Le Parisien, « d’arrêter ce projet du T4 pour prendre le temps de repenser le monde aérien de demain », sans pour autant « prôner la décroissance et d’abandonner toute ambition pour Roissy ». Alors, Stop ou encore…
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